Actualité/ Débat

Le harcèlement scolaire

Suite de notre cycle sur le harcèlement scolaire.

Comme prévu, que vous expose aujourd’hui en détail comment le harcèlement scolaire s’installe et se développe, comment réagir face à un cas de harcèlement ce que le gouvernement Français a mis en place contre ce fléau.

Pour finir, je vous donnerai les numéros d’urgence à contacter lorsque vous êtes témoin ou victime de harcèlement scolaire. Je compte sur vous pour les partager et continuer à réagir face au harcèlement scolaire et au cyber harcèlement.

Cet article est plus long que d’habitude, je m’en excuse mais cela permet de réunir un ensemble d’informations qui se complètent entre elles.

Dans une situation dite d’harcèlement nous pouvons définir 3 types de personnes ou groupe de personnages:

  • Le ou les acteurs d’harcèlement (claques, menaces dans la cour et autres violences à répétition)
  • Les témoins (avec chacun des rôles différents: supporteurs, outsiders et défenseurs)
  • La.le ou les victimes du harcèlement

A tous les âges, le harcèlement est aujourd’hui présent; de la primaire au Lycée en passant par le collège. En fonction des âges, le harcèlement se développe différemment, plutôt en fonction des caractères physiques en primaire puis vers des sujets plus personnels au collège et lycée.

Sous forme d’insultes, de menaces, de surnoms et de rumeurs le harcèlement se montre sous différents visages, il peut même aller jusqu’à des coups amenant la personne harcelée à se faire elle même du mal (scarification, mutilation, boulimie…) voir tentatives de suicide.

En effet, il faut savoir que face à cette agression physique ou morale, la victime ne peut que rien faire, elle est sous le choc. Entre peur, colère, honte, impuissance et même abandon, elle vacille. La répétition ne fait qu’aggraver ces sentiments ce qui la pousse trop souvent à se faire du mal. De plus, l’accumulation de ces brimades et insultes sur la même personne peut elle aussi être source d’harcèlement. En pleine construction de l’estime de soi, et à un âge où sa place au sein d’un groupe est très importante, le fait de se faire insulter tous les jours devient rapidement insupportable. Comme nous le verrons plus tard, la place des réseaux sociaux et des médias ne fait qu’aggraver cette situation.

Les personnes harcelées sont ainsi, le plus souvent, exclues de tousgroupe dans le cadre scolaire, dans le même sens, la personne considérée comme harceleuse est elle, souvent en tant que  »chef » de ce même groupe. Cela lui donne, par ce fait, un certain pouvoir d’emprise. Les élèves témoins se retrouvent à faire un choix qui peut malheureusement leur être fatal: devenir avec ou contre ce harceleur. Nous remarquons très souvent que de nombreuses personnes sont devenues harceleuses pour ne pas devenir harcelée.

C’est ainsi qu’une partie des personnes dites harceleuses ont pour but de se rendre  »intéressantes », mais ce n’est pas la seule raison de leurs actes. En effet, dans plus de cas qu’on ne le pense, les harceleurs sont en réalité des anciens harcelés. La peur et malheureusement,l’esprit de vengeance sont ainsi ce qui pousse, très souvent, les jeunes de ces âges à commettre des actes très violents.

Il est important de remarquer que dans un groupe, on agit plus facilement, lorsque l’on est plusieurs, cela dissout la responsabilité. On peut se dire « après tout les autres le font aussi ». Ainsi la gravité des actes commis n’est pas forcément assimilée.

Chacun peut à se façon lutter contre ses violences, tout d’abord en évitant de participer au processus d’harcèlement (propager des rumeurs, se moquer, se taire, être complice, partager des statuts injurieux….). Mais le plus important reste d’en parler ! Car ces problèmes de violences et d’harcèlements en milieu scolaire restent beaucoup trop dans l’ombre encore aujourd’hui : ce silence accélère le processus.

Pourtant, depuis 4ans déjà, les ministères de l’éducation et de la jeunesse font de ce fléau leur priorité. Dernièrement, le rapport Orchestra mis en place par la ministre de l’éducation à pu permettre la création de la loi Peyonle fait de harceler autrui par des agissements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptibles de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende ».

Et cela ne s’arrête pas là : on passe à trois ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende lorsque les faits sont commis sur des personnes vulnérables physiquement ou psychologiquement, sur les mineurs de moins de quinze ans (notamment lorsque l’agression est en rapport avec l’orientation sexuelle de la victime). Cette loi va même encore plus loin, elle a aussi permis la création de postes au nom de la mission de lutte contre le harcèlement à l’école et le cyber harcèlement. Ces postes permettent la mise en place de référents dans chaque académie afin d’accélérer le processus de lutte.

Dans tous les cas, la responsabilité de chacun est individuelle, chacun doit se remettre en question et réfléchir à ses actes. Mais la responsabilité est aussi collective car en rajouter ou être témoin est participer au harcèlement.

Le silence pesant de tous ces actes rend la lutte difficile. De plus,lorsqu’un tel phénomène est encré dans un décor il est encore plus difficile de faire prendre conscience.

Il existe malgré tout de nombreux signes dus au harcèlement; la personne, sans le vouloir, se plonge d’elle même dans un cercle vicieux:

  • troubles alimentaires entraînant perte ou prise de poids
  • crises en tout genre (panique, d’épilepsie, boulimie, angoisse…)
  • troubles du sommeil entraînant de grosses fatigues ce qui provoque des baisses de résultats scolaires
  • comportements agressif envers elle même et les autres
  • comportements dangereux

Il n’est pas rare que les adolescents harcelés soient sujets de dépression, notamment dû à la pression, à la peur et au manque de confiance en soi.

Pour faire face à ce fléau de plus en plus important, de nombreux professionnels sont aujourd’hui à la disposition des jeunes, de leur famille mais aussi de leurs amis afin de trouver des solutions adaptées, un soutien, une oreille attentive:
Au sein même des établissements scolaires des infirmièr.es,des assistantes sociales et des psychologues sont à la disposition de tous. Et les élèves sont eux mêmes amenés à réfléchir au sujet du harcèlement à l’école et du cyber harcèlement en liaison avec l’académie via le CAVL (Conseil académique de la Vie Lycéenne). En effet, pour la première fois cette année, une formation pour agir sur le harcèlement en milieu scolaire leur a été proposée afin qu’ils puissent devenir ambassadeur de la lutte anti-harcèlement au sein de l’académie. Cette démarche permet de renseigner les élèves pour qu’ils puissent ensuite eux même porter le message de cette lutte dans les différents établissement scolaires.

Briser le silence étant la première solution au renfermement dû au harcèlement, de nombreuses associations publiques sont par téléphone ou via internat à la disposition des jeunes harcelés comme harceleurs ainsi que leurs proches :

Net Ecoute 0800 200 000 / educnat@netecoute.fr
Le numéro 119 de l’enfance en danger peut aussi service en cas de harcèlement!24/24
Numéro national de service d’aide aux victimes : 0808 807 010
Site internet : www,jeunesviolencesecoute,fr

De plus, de nombreuses associations reçoivent aujourd’hui en toute confidentialité 7 jours sur 7. Elles sont à la disposition de tous pour écouter, accompagner et informer.

Partagez, échangez, débattez en commentaire ou sur les réseaux et n’oubliez pas si vous êtes concerné.e.s, vous n’êtes pas seul.e!

 

A très vite,

Ella.

 

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