Le grand saut – Indira Sebas

Portrait n°3


De retour pour un troisième portrait de la série Le grand saut, je suis très heureuse de vous présenter aujourd’hui Indira. Serial entrepreneuse, citoyenne du monde, Indira fait partie e ces entrepreneur.se.s qui inspirent par leur dynamisme et leur organisation sans failles. Indira nous embarque aujourd’hui dans un nouveau secteur d’activité en pleine essort, celui des cosmétiques bios et naturelles, pour prendre soin de soi en prenant soin de la planète. Un programme enthousiasmant à souhait ! Bonne lecture et bonne inspiration …

Indira

Comme vous le savez, ce blog c’est un peu mon journal de bord. Il me suit dans mes péripéties, dans mes évolutions et mes remises en question. Ici, pas question d’égo mais de passion, pas question de colère, même face à la critique. Ainsi aujourd’hui, le blog évolue une fois de plus avec moi avec un changement et pas des moindres: l’équipe de Regardsleblog.fr s’agrandit ! Michaël, oui oui mon portrait de la semaine dernière, sera ainsi le premier Regard sur ma plume à partir d’aujourd’hui en tant que relecteur et correcteur. Une mission au sommet que je suis très heureuse de lui confier, on lui souhaite bon courage …

Qui es-tu ?

Indira a 25 ans, originaire de la Guadeloupe, elle se considère comme citoyenne du monde car a grandi en Guyane jusqu’à ses 11ans, avant de poursuivre sa scolarité à Madagascar au gré des changements de poste de sa maman. En terminale elle poursuit sa scolarité en Belgique avant de faire le choix de la France pour ses études universitaires. En suivant ce chemin aux quatre coins du monde, Indira a ainsi brassé différentes cultures qui l’ont autant inspirée qu’émerveillée. Se considérant comme « multi passionnée », Indira a beaucoup de passions ; du self-care à la nourriture, en passant par les produits naturels, mais également le voyage.

Quel est ton parcours ?

Indira a fait plusieurs lycées français et a poursuivi en rentrant à Paris pour se focaliser sur le secteur du luxe et de la mode. Après plusieurs expériences dans la haute couture, chez JP Gaultier notamment, elle se tourne finalement vers les marques plus terre à terre, proches des consommateurs lambdas, grâce à une belle expérience chez Vente privée (aujourd’hui Veepee). Par la suite, Indira s’est intéressée à l’origine des matières dans la mode, notamment via une expérience en bureau d’agent textile – intermédiaire entre les maisons de mode françaises et les usines en Asie – . Elle prend alors conscience de la pollution énorme du secteur de la mode et de la sur-création de vêtements. C’est cette prise de conscience qui fait germer en elle l’idée de se focaliser sur le RSE dans la mode, mais malgré plusieurs mois de recherche, elle ne trouve pas d’alternance. Finalement, Indira trouve un contrat chez Orange dans la lutte contre la corruption. Assoiffée par sa quête de sens, elle prend alors un autre tournant, la rapprochant du continent africain si cher à son cœur. Aujourd’hui Indira travaille toujours chez Orange, dans cette même branche au sein de laquelle elle a tant appris, depuis un an et demi.

En regardant en arrière, Indira se rend compte que la quête de sens a toujours guidé son parcours. De la mode de luxe dans laquelle elle ne trouvait pas de sens, elle s’est dirigée vers la mode au plus près des gens avant de prendre conscience de la pollution très importante, pour arriver finalement sur la RSE et la lutte contre la corruption. Grâce à son fort intérêt sur ces thématiques, elle a validé son master avec son mémoire : « Comment lutter efficacement contre la corruption en Afrique ? », un sujet complexe, à la hauteur de ses ambitions.

Indira est actuellement à 80% chez Orange pour se dédiéer à son projet le reste du temps, elle tente ainsi de garder un équilibre entre passions et vie professionnelle.

Ton Regard sur l’entreprenariat

Petite, Indira voyait l’entreprenariat comme une source de grande instabilité. Il faut savoir qu’elle connait les deux côtés du système professionnel, puisque sa mère carriériste a réalisé toute sa vie professionnelle sur un modèle de développement « classique », là où son père, entrepreneur, s’est lancé dans le pari de l’entreprenariat tôt. A Madagascar, Indira avait beaucoup de parents d’ami.e.s qui avaient un projet entrepreneuriale à côté du lycée ; : restaurant, hôtel… En les observant, Indira voit alors avant tout l’entreprenariat comme un moyen de s’accomplir économiquement. En creusant, c’est ensuite grâce à YouTube qu’elle découvre des parcours lui démontrant que l’entreprenariat est également un moyen de s’épanouir personnellement (Marie Forleo, américaine, est notamment une de ses premières inspirations).

Ton Grand Saut

L’entreprenariat est dans l’ADN d’Indira ; à 19 ans seulement elle créée un compte fitness, suivi dans sa finalité par des milliers de personnes, qu’elle va finalement abandonner par manque de temps. Ensuite, elle commence un business de bijoux, en rachetant des stocks asiatiques qu’elle revend : ce projet dure 3 mois.

C’est finalement le confinement qui a déclenché son grand saut ; Indira prend plus de temps que d’habitude pour prendre soin d’elle et notamment de ses cheveux. Plusieurs années auparavant elle avait pris connaissance de l’existence du statut SNEE (Statut National Etudiant-Entrepreneur) de Pépite France, qui lui revient en tête. L’idée de se lancer mûrit alors en quelques semaines, celle de produits pour cheveux, bios, naturelles et accessibles, il ne reste plus qu’à franchir le cap, ce qu’Indira fait quelques semaines plus tard. Une expérience qui nous rappelle que suivre son instinct est la clé à la plupart des grands sauts, le cœur plutôt que la raison ?

Evolution de ton projet

Au moment de déposer sa demande de statut auprès de Pépite France, l’idée d’Indira est plutôt large : développer une marque de produits capillaires à destination des femmes, bios et naturels mais uniquement sous forme de produits solides.

En se renseignant et en réalisant son benchmark (questionnaire, interviews…), Indira prend ensuite conscience que la France – et l’Europe en général – n’est pas prête à accueillir une marque cosmétique tout solide, notamment par rapport à leurs habitudes de consommation. Elle décide alors d’élargir sa marque avec des produits liquides. Urbène prend alors doucement forme. En continuant son analyse du secteur, Indira prend conscience d’un besoin tourné vers les femmes vivant dans les grandes villes ; obligées de faire face aux problématiques liées à la pollution urbaine [Présence élevée de calcaire, pollution de l’air, températures changeantes…]. En renforçant les actifs de ses produits, Indira se spécialise alors doucement vers ce terrain spécifique pour répondre à ces besoins.

La partie financière, notamment au niveau des prévisionnels a été le premier obstacle d’Indira. Comme la plupart des étudiant.e.s-entrepreneur.se.s, elle n’avait en effet jamais été confrontée à ce type de problématiques et d’exercices lors de son parcours universitaire, c’est donc un nouveau monde qu’elle a dû découvrir et de nouveaux outils à manier. La sélection du laboratoire a aussi été au cœur de ses problématiques, l’équilibre du qualité-prix de ses produits en dépendait et Indira savait que ce choix était essentiel pour la bonne continuité de sa démarche. En effet, il faut compter un an pour la concrétisation des produits. Indira n’a pas senti un manque de légitimité, notamment grâce à son premier Master en achat et logistique, qui lui a permis d’anticiper la démarche de contact fournisseurs. De plus, son expérience chez Vente-Privée en entreprenariat, multitâches (achat, négociation des prix, créatif…) lui a donné de nombreuses clés pour mener à bien son projet.

Ton accompagnement

Indira est très reconnaissante du SNEE Statut National d’Etudiant Entrepreneur – qui lui a donné le courage de se lancer, il lui apporte également un suivi et des conseils très précieux tout au long des différents jalons clés de son projet. Nicole pour le côté global et Anne Moreau pour le côté RSE, mais également une professeur de chimie, dont elle a eu le contact grâce au SNEE, et avec laquelle elle a mis en place un projet en partenariat avec des étudiant.e.s Bac+2 pour la création de sa première gamme de shampoing.

Ce sont les rencontres et les ateliers physiques qui manquent énormément à Indira aujourd’hui. Elle prône également un développement des liens avec des ancien.ne.s étudiant.e.s-entrepreneur.se.s étant passé.e.s par les Pépites pour un retour d’expériences et des conseils pratiques en toute fraternité.

Indira est dans le programme Good Beauty avec la Fabrique 621, en parallèle de l’accompagnement du SNEE. Celui-ci accompagne les porteurs de projet dans la cosmétique, du choix des matériaux au développement du produit et jusqu’à sa commercialisation. L’objectif final du programme est un concours ouvert aux participant.e.s leur offrant le coût de formulation d’un produit. C’est un laboratoire spécialisé qui gère et organise ce programme.

Ta perspective d’évolution

A la fin de l’année 2021, Indira souhaite sortir sa première gamme, composée de trois premiers produits. En 2022, elle souhaite poursuivre son développement avec la sortie de nouveaux produits, notamment des produits pour la peau, tout en ouvrant les ventes à l’international ; Indira a déjà anticipé ce développement à venir en échangeant avec son laboratoire afin que celui-ci gère les mises à jour produits en termes de normes américaines et chinoises, en plus de celles européennes. En fonction de l’évolution du groupe, Indira souhaite embaucher, sur le long terme.

Et toi, qu’attend-tu pour te lancer ?

Tu n’as rien à perdre à te lancer. Il vaut mieux se dire que l’on a essayé plutôt que d’être dans le regret toute la vie. Une collègue lui a dit, « Jeune, je voulais créer une marque de mode mais j’ai voulu attendre d’avoir une carrière et des économies et finalement je regrette aujourd’hui de ne jamais m’être lancé » ; Autrement dit, demain se construit maintenant.

Nous arrivons à la fin de ce Portrait n°3 de la série Le Grand Saut. Je voudrais remercier une nouvelle fois chaleureusement Indira pour avoir pris le temps de partager son parcours et son projet avec nous. Je suis fière de la tournure super dynamique que prend ce projet et de vos retours enthousiasmés et enthousiasmants !

On se retrouve la semaine pour un nouveau portrait, toujours aussi inspirant et riche en péripéties … Bonne semaine à vous et on ne lâche rien – quelles que soient les annonces de samedi !

Ella

Le grand saut – Michaël Randrianifahanana

Portrait n°2

Je suis très heureuse et fière de vous retrouver aujourd’hui pour ce second épisode de ma nouvelle série, Le grand saut, qui met en lumière des parcours et projets d’étudiant.e.s-entrepreneur.se.s, sous forme de portraits. Pour ce second portrait, je reçois Michaël. Ensemble nous avons parlé de son parcours d’étudiant étranger en France, de son Grand saut vers l’entreprenariat et de ce beau projet de Parc à thème linguistique qu’il porte, en cohérence avec sa passions du jeu et son parcours de linguiste invétéré. Un très bel échange qui nous entraine dans un nouveau secteur d’activité, qui vit de plein fouet la crise et est amené à se renouveller, continuellement.

Michaël

Come vous avez pu le comprendre, vous avez devant vous le second article de cette série mais, bel et bien, le premier réalisé avec une autre personne que … moi-même. Après mûre réflexion j’ai donc décidé de l’écrire à la troisième personne du singulier, n’hésitez pas à me faire vos retours [Comme vous l’avez formidablement fait pour le premier], en commentaires ou sur LinkedIn ! N’oubliez pas mon regard, croise leurs regards qui croisent vos regards ce qui donnne: ce blog.

Qui es-tu ?

Michaël Randrianifahanana, vient de Madagascar et est venu en France pour les études, sa première passion ? Le jeu. Les jeux vidéos notamment et particulièrement le jeu Super Smash Bros. Son Mémoire de M2 s’intitulait d’ailleurs; *Comment intégrer l’amusement dans les entreprises au service de l’apprentissage des compétences, ça fait sens ! Aujourd’hui professeur de mathématiquess à côté de ses études via la plateforme Explique moi Pythagore – autre entreprise issue du statut étudiant-entrepreneur – il apprécie justement beaucoup ce côté ludique des mathématiques, « résoudre des problèmes ».

Quel est ton parcours ?

A son arrivée en France, Michaël a suivi une Prépa Biologie à Janson de Sailly, un an intense qui lui a appri la discipline et l’organisation. Il s’est finalement réorienté après sa P1 vers une Licence d’administration et échange internationaux [¨Pluridisciplinaire: éco, politiques, socio…] Parcours Shangaï à l’UPEC. Finalement, c’est en toute logique qu’il a complété ce parcours par un Master Management et Commerce International Spécialité Chine [Avec cours de Mandarin]. En parralèle de ses études, Michaël est également engagé sur le Campus entant notamment qu’Ambassadeur de sa Faculté et qu’employé étudiant au sein du bureau des relations internationales.

Ton Regard sur l’entreprenariat

Michaël a toujours été admiratif de ceux et celles qui ont l’audace de se lancer dans l’entreprenariat; de ceux et celles qui ont les idées pour créer un projet. Il n’avait pas de modèle particulier, même s’il a toujours été très inspiré par ceux qui sont parti.e.s de rien (Zuckerberg…).

Ton Grand Saut

En 2019, Michaël est accepté pour un semestre d’échange universitaire au Japon et fait le choix de sélectionner plusieurs matières en Management. A chacune de ses matières on va lui demander d’imaginer un projet entrepreunarial différent. Pour un premier cours, pour lequel il devait présenter un projet innovant, il présente une App pour permettre aux gens ne parlant pas la même langue de communiquer grâce à des images ; en partant d’une grande base de données de symboles commun à mettre en forme pour créer un message. Dans un second cours, pendant lequel il devait partir d’un type de projet déjà existant, il imagine un Café des langues. Enfin, c’est au sein d’une échange informelle qu’une amie lui demande « Si tu avais beaucoup d’argents que ferait-tu? », il laisse alors son imagination naviguer vers l’idée d’un Parc à thème, menant ainsi ces deux passions: le jeu et les langues, son projet entrepreneurial est finalement né.

Il rentre par la suite en France et doit chercher un stage, il se tourne alors sans réflechir vers des parcs à thème, l’environnement de travail l’enthousiasement. Avec l’arrivée de la crise COVID, il doit remplacer son stage par son Mémoire* lui permettant de poursuivre dans cette dynamique du ludique au service des compétences. Prenant peu à peu conscience de l’opportunité du statut EE, qu’il avait découvert quelques mois auparavant, Michaël fait finalement sa demande en septembre 2020, lors du dernier jury Pépite de l’année ! Tout s’est donc jouer en 10 jours pour Michaël, entre son rendu de Mémoire et le dernier jury pour obtenir le statut EE. Pendant ces dix jours son projet de parc à thème s’est mis en place ; entre amusement, langues et pédagogie.   

Evolution de ton projet

En postulant, le projet de Michaël avait des bases par idées clés, mais il se doutait déjà qu’un an ne suffirait pas et qu’il projetait un projet avant tout sur le long terme. A ce moment, il ne savait pas notamment si son parc resterait en France ou à l’étranger.  Dans les derniers mois, entre septembre et janvier, il a beaucoup participé à des Webinars pour développer son savoir théorique sur son secteur d’activité, la démarche de création d’entreprise, ou encore la gestion de celle-ci. Amenait à gérer un projet de grande envergure, Michaël préfère prendre le temps de se former avant de rendre son projet effectif.

D’autant plus que la situation sanitaire a beaucoup freiné sa dynamique; de l’analyse de la concurrence aux rencontres avec différent.e.s acteur.trice.s de son secteur d’activité, pour l’instant la majorité de ces tâches sont en StandBy, c’est la problématique de beaucoup d’ailleurs qui entreprennent dans la restauration, les parcs ludiques, sportifs mais aussi la culture … Michaël est néanmoins en contact avec MindoLingua, Musée situé près du Jardin du Luxembourg, et dédié à l’histoire des langues, ce qui lui permet de beaucoup échanger avec d’autres professionnel.le.s engagé.e.s dans ce sujet au coeur de son projet.

Michaël s’est également donné un sacré objectif principal depuis quelques mois, celui de développer son réseau professionnel notamment via LinkedIn. Il souhaite ainsi atteindre les 500 relations d’ici fin janvier et nous ne pouvons que l’encourager dans cette démarche !  

Ton accompagnement

Pour Mickael, le Statut Etudiant-Entrepreneur et l’accompagnement Pépite lui ont donné avant tout un cadre réactif notamment grâce aux différent.e.s intervenant.e.s passionnant.e.s et passionné.e.s qui donnent des clés Webinar par Webinar en allant à l’essentiel. Leur adaptation face à la crise sanitaire est également à relever, puisque tous les ateliers et séminaires ont été passés en ligne avec facilité. Beaucoup de choses nous sont proposés pour faire du lien malgré la distance. Mickael est donc globalement très satisfait du statut.

En plus de cette accompagnement, « classique », Michaël a intégré depuis le 19 janvier 2021, le LABS – Modules en ligne de concepteurs d’idées – lui donnant notamment des échéances claires pour rendre les différentes étapes de son projet au fur et à mesure. Il est notamment accompagné par Nicole Brzustowski du Pépite et sa tutrice du MIEE, elle-même ancienne étudiante-entrepreneuse ayant monté un projet de parc à thème; un soutien sans faille qu’il souligne et lui permet de naviguer à vue dans un secteur d’activité par toujours évidant, on ne le répètera jamais assez, le réseaux, toujours le réseau, d’abord le réseau !

Ta perspective d’évolution

Pour l’instant, le projet de Michaël n’est pas en voie de concrétisation, dans les mois à venir il réfléchit surtout à travailler son indépendance financière via son job chez Explique-moi Pythagore. Pour l’année prochaine, Michaël pense également à reprendre ses études pour compléter son parcours avec une formation dédiée au Big Data. Une logique d’autant plus importante qu’entant qu’étudiant étranger Michaël est soumis à une certaine règle; ainsi, il ne peut reprendre ses études s’il commence à travailler ! C’est donc un choix important à faire qui pousse aujourd’hui Michaël à poursuivre sa formation avant de se dédié à 100% à son magnifique projet.

Et toi, qu’attend-tu pour te lancer ?

« Qui ne tente rien n’a rien ». Mickael vous rappele que l’aventure apprend beaucoup dans la vie, notamment par rapport à votre secteur d’activité, votre public cible … Il ajoute qu’après avoir hésité il est temps de se lancer car on ne perd jamais rien, au contraire l’échec apporte autant voir plus que les réussites. Mickael par exemple nous raconte qu’il a beaucoup appri de son expérience « loupé » en Prépa, pourtant, il s’agit d’un échec, socialement parlant. Littéralement, en faisant Le Grand Saut, impossible de savoir ou tu va retomber, mais il faut avoir confiance en soi, garder espoir et surtout persévérer, en saisissant les opportunités. L’entreprenariat c’est un peu la grande aventure de la vie, tu gagnes, tu perds mais quoi qu’il en soit il faut oser, prendre des risques et savoir tirer le positif, parce que, à chque fois, tu apprend !

Nous arrivons à la fin de ce Portrait n°2 de la série Le Grand Saut. Je voudrais remercier une nouvelle fois chaleureusement Michaël pour avoir pris le temps de répondre à mes questions. C’était un temps d’échange passionnant et passionné qui nous rappelle que derrière les écrans en Webinars et Ateliers il y a des personnes, aux parcours inspirants. J’espère de tout coeur avoir réussi à vous transmettre un peu de l’énergie entrepreneuriale à travers le Portrait de Michaël, vous avoir inspiré et pourquoi pas provoqué votre Grand Saut.

On se retrouve la semaine semaine pour un nouveau portrait, féminin cette fois et dans un secteur d’activité bien différent. Prenez soin de vous et osez, toujours.

Ella

Le grand saut – Ella Duval

Portrait n°1

Etre une plume c’est une chose, devenir le sujet de son propre article en est une autre. Après tant de temps à vous parler sans vraiment que vous sachiez qui je suis, et pour débuter une série qui parlera avant tout d’autres, il est temps pour moi de me prêter au jeu et de vous parler, de moi. Car c’est le challenge que je me suis donnée dans cette nouvelle série Le grand saut, dépeindre le portrait d’un.e étudiante.e-entrepreneur.se chaque semaine, pour que nous puissions nous inspirer les un.s les autres et aider ceux qui doutent à faire enfin, Le grand saut, vers l’entreprenariat …

Pour cette série de portraits, j’ai décidé de partir d’une série de 14 questions pour pouvoir cerner l’entrepreneur.se dans sa globalité avant de s’atteler spécifiquement à son projet et son développement. Générallement, les personnes interviewé.e.s sont toutes issu.e.s de l’accompagnement Pépite France grâce au statut d’étudiant.e-entrepreneur.se, je souhaite ainsi également vous montrer les avantages (et inconvénients) de ce programme, tout en vous en présentant d’autres, grâce à l’expérience des invité.e.s.

Pour débuter cette nouvelle série j’ai donc décidé de me prêter au jeu. A chaque portrait le format sera le même; des questions courtes présentés dans l’article sous la forme de grands titres.

Ella

Qui es-tu (suis-je)?

Je m’appelle Ella Duval, je suis Basco-Béarnaise (vive les chocolatines) et j’ai 22 ans. Engagée depuis mes années lycées, pour la représentation lycéenne puis étudiante, contre le harcèlement scolaire, les discriminations [Sexisme, racisme, LGBTQIA+phobies…] entant qu’élue au Conseil Académique de la Vie Lycéenne et Ambassadrice Académique contre le harcèlement scolaire, je me considère aujourd’hui comme Activiste. Je poursuis d’ailleurs ces combats entant que bénévole au sein de l’association Marion la main tendue qui lutte contre harcèlement scolaire et le cyber harcèlement et entant que Présidente de l’antenne Amnesty International UPEC. Mon blog, créé en 2016 et mon podcast, créé en 2020 sont également pour moi des outils d’engagement, qui me permettent de porter mes combats autant que de les partager.

Sinon, ma couleur préféré c’est le bleu, mon chiffre préféré le 14, j’adore voyager, lire, marcher et le théâtre a changé ma vie.

Quel est ton (mon) parcours ?

Je suis diplômée d’une Bac Littéraire spécialité Théâtre [C’est là que ça a changé ma vie].

J’ai poursuivi avec un DUT Communication des organisations à l’IUT Bordeaux Montaigne, pendant lequel j’ai pu effectuer un échange universitaire à Santiago au Chili, grâce auquel je suis partie en Backpack d’un mois entre le nord du Chili, le sud du Pérou et le sud de la Bolivie (vous pouvez retrouver le récit de ces aventures sur le blog…).

Pour pouvoir rentrer en Master il me fallait une Licence 3 … j’ai donc poursuivi en Licence pluridisciplinaire Cultures modernes et contemporaine [Majeures Histoire, Anglais appliqué et Littérature] à l’Université Bordeaux Montaigne.

Il était alors temps pour moi de revenir à mes premiers engagements c’est pourquoi j’ai poursuivi avec mon premier voeux, le Master Sciences de l’éducation, Expertise, Ingénerie et Projets Internationaux de l’UPEC. En plus de me faire quitter mon Sud-Ouest chéri, ce Master m’a donné l’opportunité de revenir vers le secteur de l’éducation qui me tient tant à coeur, tout en me donnant une dimension internationale au coeur de mes projets. C’est également grâce à l’UPEC que j’effectue aujourd’hui mon premier semestre de M2 en échange Erasmus au sein de la Universidad de Burgos (Espagne), en Master Sociedad y Educativa Inclusiva.

Tout au long de mon parcours, j’ai réalisé de nombreux stages (un par an pendant mes années lycées); entant que Journaliste (journal Sud-Ouest, radio France Bleu Béarn, magazine Phosphore), que Communicante (Mairie de Bordeaux, UNEP, Zankyou) et que Chargée de projet éducatifs (France Education International); qui m’ont permis d’affronter la réalité professionnelle, en secteur public et privé et d’observer ses points positifs et négatifs …

Ton (mon) Regard sur l’entreprenariat

L’entreprenariat m’a toujours paru très éloigné de moi. Souvent symbolisé dans mon esprit par la Startup parisienne tech, à l’Open Space bruyant et aux collaborateur.trice.s (trop) enthousiastes. Pour être sincère, ma seule expérience dans une entreprise issus de ce modèle, chez Zankyou Wedding à Madrid m’a fortement déplu. L’exemple même de la Startup devenue trop grande, ingérable et surtout mal gérée, les avantages (multiculturalité, 100% On Line, Open Space..). étant devenus des inconvénients …

Finalement, mon père a créé son entreprise à la suite de la fermeture de sa boite et je me suis rendue compte que n’importe qui pouvait devenir entrepreneur.se avec beaucoup de détermination et une organisation sans faille. Après tout mon père et mon grand-père maternel ont bien été entrepreneurs, chacun en cohérence avec leur temps, leur métier et leurs valeurs, alors, pourquoi pas moi ?

Ton (mon) Grand Saut

Mon Grand Saut s’est préparé en mai 2020, en pleine crise sanitaire due à la COVID-19. Je suis alors stagiaire chez France Education International, opérateur du Ministère de l’Education National pour mon stage de M1, mais la situation m’a obligé à un rappatriement d’urgence chez mes parents. C’est donc à distance que je vis cette incroyable expérience. Les projets ne manquent pas malgrè la crise, bien au contraire, le système de l’école à la maison doit-être mis en place de toute urgence, et le Laboratoire Numérique d’Education de FEI, au sein duquel je réalise mes missions est sollicité. Je me retrouve donc à travailler sur une immense plateforme pour proposer aux professionnel.le.s de l’éducation des outils numériques adaptés à la continuité pédagogique, à distance.

Rapidement, nous nous rendons compte que les établissements ne sont pas équipés pour assurer cette continuité pédagogiques et que les professionnel.le.s de l’éducation sont dépassé.e.s par ces nouveaux outils, aux antipodes de leurs pratiques habituelles.

En parallèle, les médias commencent à parler de la crise économique qui allait suivre la crise sanitaire et à la « génération sacrifiée » en fin d’étude ou rentrant tout juste sur le marché de l’emploi (c’est à dire la mienne), qui risquait de se retrouver rapidemment confronter au chômage ou/et aux emplois alimentaires. Vous pouvez donc imaginer mon enthousiasme face à de telles perspectives d’avenir …

En échangeant avec ma maitre de stage au sein de France Education International, la formidable Federica Minichiello, je prend alors conscience de la possibilité de l’entrepreneuriat comme porte de sortie. La problématique de manque de communication entre les différent.e,s acteur.trice.s des écoles se trouve justement entre mes deux secteurs d’activité; la communication social et l’éducation et le statut d’étudiant.e-entrepreneur.se des Pépites (que je viens alors de découvrir), me permet de lancer mon projet entreprenarial tout en terminant mon Master. Mon mot d’ordre de 2020 étant improvisation, je m’inscris alors pour passer les entretiens nécessaires à l’obtention du statut, les candidatures étant justement repoussées pour cause de crise sanitaire (si ce n’était pas un signe …).

A peine 2 mois après en avoir eu l’idée, mon Grand Saut a ainsi eu lieu en juillet 2020, par mon obtention du statut d’étudiante-entrepreneuse, en pleine crise sanitaire, en plein milieu de mon Master et 3 mois avant mon départ en Erasmus; un challenge à la hauteur de mes ambitions !

Evolution de ton (mon) projet

Au moment de demander mon statut d’étudiante-entrepreneuse j’avais donc déjà une certaine idée de mon projet d’entreprise. Mon secteur d’activité (l’éducation), était défini ainsi que mon objectif central (favoriser la communication entre les différent.e.s acteur.trice.s des écoles). Néanmoins, mon public cible n’était pas clair, tout comme les services spécifiques que j’allais proposer ou encore quels outils j’allais pouvoir utiliser.

C’est au cours de mes différents entretiens, avec les équipes Pépite ou encore grâce à mon accompagnement avec BGE ADIL (dont je vous parle après) que j’ai pu faire évoluer mon projet. En prenant point par point les étapes centrales à la création d’une entreprise (Business plan, Analyse de la concurrence, Création image de marque, Plan financier…), notamment à partir d’un rétroplanning solide, j’ai pu développer mon idée pour que celle-ci devienne un réel projet. Vous pouvez d’ailleurs retrouver toutes ces étapes sur le blog dans la série Serial entrepreneuse, loin d’être terminée !

Concernant les difficultés que j’ai pu rencontrer, celles-ci sont particulièrement d’ordre technique. Ainsi, non seulement la crise sanitaire nous a obligé à un accompagnement (Pépite, BGE ADIL…) 100% virtuel, mais en plus elle nous a complétement placé dans une incertitude qui nous empêche d’avoir une vision clair sur le court terme. Plus le temps avance et moins nous savons ou nous allons, difficile alors de tenir son rétroplanning une fois que tout ce qui a pu être réalisé à distance a été réalisé. Comme tout entrepreneur.se, j’ai également été confronté à des étapes plutôt éloignées de mes savoirs faires habituelles … La comptabilité, les plans financiers, la capacité à mettre un prix sur ses services, tant de hantises qu’il m’a fallut afronter pour avancer, aussi difficile que ce fut …

Ton (mon) accompagnement

Concernant mon accompagnement, c’est principalement le statut de Pépite France et spécifiquement du Pépite 3EF qui m’a permis de développer mon projet, mais pas seulement. En effet, en me renseignant sur les différentes aides qui étaient à ma portée entant qu’étudiante-entrepreneuse d’Ile-de-France, notamment pour un suivi individualisé, je suis tombée sur le programme en partenariat entre BGE ADIL et le Région Ile-de-France; Entrepreneur #LEADER. Celui-ci propose un accompagnement personnalisé par un conseiller, accessible dès la phase de création de votre entreprise et jusqu’à 24 mois après. Proposé en trois temps: Batir mon projet, Financer mon projet et Piloter mon entreprise; celui-ci est GRATUIT pour les -26 ans, bénéficiaires des minimas sociaux (RSA, ASS…) et travailleur.se reconnu.e.s en situation de handicap.

En complément de mon accompagnement avec le Pépite 3EF qui m’a permis de suivre une multitude d’ateliers et séminaires, tout en me créant un réseau d’étudiant.e.s-entrepreneur.se.s et professionnel.le.s du secteur, le programme Entrepreneur #LEADER, m’a offert un suivi individualisé grâce à des entretiens toutes les deux semaines avec un conseiller dédié. Ces entretiens ont notamment rythmé l’avancé de mon projet en me donnant des Dead lines, pour chaque tâche, tout en m’offrant un regard extérieur sur mes choix spécifiques.

Pour revenir au statut d’étudiant.e-entrepreneur.se proposé par les Pépites, je n’ai pour l’instant pas pu en profiter dans son ensemble et il me tarde notamment de pouvoir accéder à l’expace de Co-working de la Maison de l’Innovation et de l’Entreprenariat Etudiant de Créteil, tout en participant à des évènements EN PRESENTIEL. Pour compléter, je pense que des points plus réguliers en groupe ou en individuel serait intéressant et nous permettrait de nous encourager dans nos démarches respectives, tout en se donnant des objectifs communs et individuels sur le court terme. Egalement, j’étais très exitée à l’idée d’avoir un.e professionnel.le à mes côté dans le développement de mon projet et je trouve que finalement cette partie a été baclée et peu mise en avant; mais une fois de plus, la situation particulière doit jouer.

Ta (ma) perspective d’évolution

Au 1er février 2021, je rentre dans ma Phase 2 de développement d’entreprise. Avec mon retour en France, ma démarche va devenir plus concrète notamment avec le dépôt de mes statuts et le début de ma campagne de prospection. Sur le long terme j’ai un certain nombre d’ambition pour cette entreprise qui me semble complétement en cohérence avec les besoins du secteur, que ce soit en France mais également plus largement en Europe (mon expérience en Espagne me le confirme tous les jours). C’est donc un développement au niveau national puis au niveau européen que je vise. Mon plan de service a justement été créé pour être adaptable et flexible aux différents besoins spécifiques des établissement quelque soit leur espace géographique et problématiques.

Un des points central dans cette perspective d’évolution concerne l’embauche de collaborateur.trice.s. J’ai bien consicence que je ne vais pas pouvoir travailler seule longtemps, surtout en vue du programme de service que je développe centré autour de projet globaux de communication par établissement (benchmark, création d’outils, gestion, formation et suivi); c’est pourquoi trouver des collaborateur.trice.s passionné.e.s et motivé.e.s va certainement être au coeur de mon développement au cours de ma première année de développement.

Concernant la question de ma légitimité et mon ressentie par rapport à celle-ci, je pense pouvoir dire que j’y gagne, doucement mais surement. Il est tellement difficile pour moi de me dire que j’ai suffisament de valeur pour fixer un prix sur mes services, après tout entre mes stages, mon blog, mon podcast, mes bénévolat, cela fait des années que je travaille … gratuitement. Pourtant, il m’apparait évident aujourd’hui que gagner en valeur va également me permettre de gagner en confiance en moi et donc en légitimité.

Et toi, qu’attend-tu pour te lancer ?

S’il y a bien une chose que cette expérience entreprenariale m’a apprise c’est que, toute expérience a quelque chose à t’apprendre. Ainsi, même si tu as l’impression de prendre énormément de risque en faisant Le Grand Saut vers l’entreprenariat, tu as surtout énormément de choses à apprendre, des choses qui te serviront, que ton projet aboutisse, ou pas. Nous sommes une génération en quête de sens,plus que jamais, nous avons ainsi conscience que ce qui se joue ici et maintenant, dans notre vie privée mais également dans notre vie professionnelle peut vraiment faire la différence; alors, pourquoi pas toi ?

Nous arrivons à la fin de ce premier portrait/ teaseur de cette la série Le Grand Saut. Dès la semaine prochaine nous poursuivons avec le portait d’un premier étudiant entrepreneur au profil et mon projet bien différent du mien ! En attendant, n’hésitez pas à partager, commenter et donner votre avis sur ce nouveau projet; comme vous le savez, ici, votre Regard compte autant que le mien …

Ella