Voyage – Chili Part14

Trekking Manquehue & Manquehuito

Comme je vous l’avais confié dans le Chili Part13 je vous embarque aujourd’hui sur les traces d’un très beau trekking à 1h seulement de Santiago. Accessible à tous, ce parcours vous entrainera au sommet de la ville et vous offrira une vue panoramique incroyable sur la capitale chilienne, au coeur de la Cordillère des Andes.

Le Manquehue c’est un peu la légende pour les expat’ vivant à Santiago. Reconnu pour sa vue extraordinaire sur la ville, celui-ci est aussi malheureusement reconnu aussi pour tous les problèmes de vols et d’agressions qui sont rapportés. En effet, il est conseillé de faire le trekking en groupe (3 personnes minimum) et principalement en semaine. Il n’est pas question de se faire des films, mais plusieurs histoires ont circulé concernant des groupes d’étrangers qui ont été obligé de rentrer pieds nus , sans affaires après un vol violent sur les coteaux du Manquehue en semaine(c’est arrivé à une de mes amies). Ne prenez donc pas trop de risques et favorisez les fins de semaine beaucoup plus familiales et donc mieux surveillées.

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Le début de la randonnée se situe au coeur du très clinquent quartier de Vitacura (LE quartier de la population aisée, extra sécurisé, une ironie quant on voit les problèmes de vols…). Pour vous y rendre depuis le centre de la ville c’est assez simple ou du moins jusqu’à Las Condes… Via la ligne 1 du métro donc jusqu’à l’arrêt Escuela Militare puis à partir de là ça se corse ! Le plus simple est de prendre le bus C14 [sous un des arrêts devant la bouche de métro] mais pour cela encore faut-il qu’il passe et qu’il ne soit pas en panne… Sinon, je vous conseille de faire du stop! De nombreuses personnes se rendent de toute façon au cerro pour faire leur sport en week-end. En moins économique mais rapide il vous reste le Uber (comptez 5000 pesos la course jusqu’au départ de la randonnée en croisant les doigts pour que vous tombiez sur un chauffeur qui connait les environs).

 

Dans tous les cas, sachez que la rando dure au maximum 1h30 de montée et 45min de descente (pour des adultes sportifs du moins, sans être coureurs de haut niveau!). Pour éviter la pollution qui, vous l’aurez compris, est le gros point noire de la capitale chilienne, il faut mieux commencer à monter vers 10h, 12h maximum. Vers 15h la pollution envahie la ville et bouche donc la magnifique vue, ce serait dommage de monter pour ne voir que des gros nuages noirs… Evidemment, cela dépend aussi du temps, de la température et de la saison. En hiver la pollution stagne plus facilement, en revanche un jour de pluie fait redescendre toute forme de pollution.

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Cette randonnée reste un de mes coup de coeur affiliés à la ville de Santiago. Une expérience qui nous montre une fois de plus à quel point Santiago est unique, au coeur de cette si majestueuse Cordillère, entre sommets enneigés et cactus désertiques. A la semaine prochaine pour de nouvelles aventures !

Ella

 

Voyage – Chili Part13

Viña Concha & Toro

C’est avec deux jours de retard que je vous reviens cette semaine mais croyez moi, c’est pour la bonne cause! Entre visite de vignobles et trekking au sommet de Santiago j’ai maintenant de la manière pour deux beaux articles. Commençons d’ailleurs dès maintenant, direction le plus célebre vignoble chilien, je parle bien entendu de Concha & Torro.

A 20km au sud de Santiago le vignoble Concha & Toro vous plonge dans une autre dimension au coeur d’un sublime domaine de plusieurs hectares dessiné par le paysagiste français Gustave Renner. Ce n’est d’ailleurs pas la seule chose que la maison viticole la plus célebre du Chili (et la plus exportée à l’étranger) doit à la France. En effet, c’est suite aux ravages du Phylloxera (petit insecte qui s’attaque aux racines des vignes) sur les vignobles français que le cépage Cabernet-Sauvignon et Merlot (français) furent implantés au Chili par système de greffe. Les vignes de ces cépages furent ainsi greffées sur de nouveaux pieds (Américains) et implantés dans les vallées chiliennes ou ils s’adaptèrent parfaitement au climat.

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C’est ainsi que plusieurs dizaines d’années plus tard les derniers pieds de vignes issus du célebre cépage Français Cabernet-Sauvignon font fureurs… depuis le Chili! Une réussite que la maison Concha & Toro doit aussi à son image de marque des plus remarquable. Implantée au coeur d’un sublime domaine dominé par une maison de maitre d’architecture classique hispano-européen, la marque se démarque par ses créations inspirées et réalisées selon son image, entre nature et gourmandise.

Exploitant une dizaine de vignobles autour de Santiago, de la vallée du Maipo, dans les régions de Rancagua et de San Fernando, mais aussi en Californie et Argentine, Concha & Toro est la preuve ultime du rayonnement chilien en terme de buisines viticole.

 

Pour découvrir une partie de cette histoire il faut donc vous rendre à Pirque ou se trouve la maison mère de la marque fondée en 1883 par don Melchor Concha y Toro. Pour 12 000 pesos vous aurez ainsi le droit à une fantastique visite du domaine, des jardins au caves, 1h15 en tout, rythmée par trois dégustations. C’est tout d’abord dans le parc enchanté que vous débuterez par un léger vin blanc en parfait harmonie avec le cadre, avant de poursuivre vers le bâtiment de transformation devant lequel vous dégusterez le formidable « Terrunyo ». Après avoir découvert l’histoire de la maison grâce à votre guide passionné (visites en anglais, portugais et espagnol) et à un jeu son et lumière étonnant vous finirez avec la dégustation du très célèbre vin « Castillero del Diablo » [Il est la signature du vignoble, le meilleur crus de la maison!] au coeur des caves.

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Une découverte très complète donc pour les passionnées et amateur.trice.s qui se laisseront facilement embarquer pour cette balade magique le verre à la main et les étoiles dans les yeux.

Questions pratiques:

Pour vous y rendre ligne 1 du métro direction Plaza de Puente Alto arrêt Las Mercedes puis bus n°80 direction Pirque, arrêt Vicuna Mackenna (le vignoble est l’attraction de la ville donc pas de panique). Comptez 1h30 depuis le centre.

Entrée à 12 000 pesos en semaine, 16 000 pesos en week-end, pour le tour Tradiccional  avec les trois dégustations . Un verre à vin au sot de la maison offert!

Pour une visite en fin de semaine il est conseillé de réserver via le site web (lorsqu’il fonctionne…), faite bien attention au choix de votre langue. Sinon, il est possible de visiter sans réservation mais pour cela venez plutôt en matinée (beaucoup moins de monde avant 14h).

Le monde et le vin appartiennent à ceux qui se lèvent tôt!

Site web:https://www.conchaytoro.com/?lang=es_es

 

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Maintenant que vous avez l’eau à la bouche il est temps pour moi de vous laisser. Je vous retrouve vendredi prochain (promis, dans les temps!) pour un nouvelle article riche en beaux paysages… Hasta pronto !

Ella

Voyage – Chili Bonus

Museo chileno de arte Precolombino

Alors que les revendications féministes paralysent le pays et donc mon université, je vous reviens avec un petit article bonus dédié à l’incroyable musée d’art précolombien de Santiago. Pour comprendre une culture il faut comprendre son histoire, partons donc sur les traces de ces peuples à l’origine du vaste continent sud Américain…

De tous les musées présents dans la capitale chilienne, celui-ci est reconnu comme l’un des meilleurs. Personnellement, je le place bien volontiers en seconde position derrière le musée des droits de l’homme que je vous est présenté dans un article antérieur. A eux deux, ils permettent de faire le tour de cette histoire chilienne, très riche et complexe, à base de peuples indigènes, de mélanges multiculturelles, de colonialisme, de dictature et de reconstruction.

 

Pour vous exposer l’infrastructure du musée, celui se compose de trois étages, chacun composés de plusieurs pièces (12 en tout) exposants les vestiges de ce que furent les peuples indigènes, premiers habitants du continent latino Américain. De l’Amazonie aux Andes Incas, des mapuches aux Mayas, ce musée permet de brosser des Histoires riches de plus de milles ans à travers des objets uniques et précieux.

Des vases incurvés aux masques sacrés en passant par les incroyables tapisseries Incas, chaque objet porte en lui un pan de cette histoire trop longtemps oubliée. Parce que plus que de simples objets de décoration, nous parlons bien ici de preuves ultimes des mythes et coutumes de ces peuples pour la plupart éteints et qui portaient en eux une science et une philosophie jamais égalée.

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N’hésitez donc pas à aller vous perdre entre ces collections finement créées et vous plonger aux coeur de ces pièces assombries et parfaitement agencées pour mettre en avant la beauté intime de chaque objet.

Adresse: Bandera 361, Santiago de Chile
Horaires: Du lundi au vendredi de 10 à 18h
Site web: http://www.precolombino.cl/en/
Contacts: (56-2) 2 928 1500 & www.precolombino.cl
Il est à noter que le musée est accessible aux personnes à mobilité réduite

Je vous souhaite une très bonne semaine et vous dis à vendredi pour un nouvelle article, besos!

Ella

Voyage – Chili part12

Ile de Pâques [Rapa Nui] / Nord de l’île

Il est déjà l’heure pour moi de clôturer cette série de trois articles sur l’île de Pâques, qui restera à jamais dans ma mémoire comme l’un des lieux les plus extraordinaire que j’ai pu visiter. Cette fois ci, c’est au nord de l’île que je vous entraine, entre plage de sable blanc et carrière de moais, des lieux aussi uniques qu’époustouflants.

Le nord de l’île se défini dans les grandes lignes à partir d’Akahanga, site archéologique à flan de falaise, entre l’océan bleu turquoise et les immense colines vertes qui ne sont pas sans nous rappeler l’Irlande. Les statuts sont ici couchées (12 au total) mais le lieu vaut le détour pour  découvrir les ruines d’habitations qui ont, d’après la légende, abrité le roi Hotu Matu’s avant sa mort.

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Pour en revenir à notre découverte de la partie nord de l’île, si je vous parle du site archéologique sur le flan Est ce n’est pas pour rien. En effet, jusqu’à Akahanga je vous conseil de faire des économie [et du bien à la planète] en favorisant la location de vélos ou vos p’tites jambes plutôt que la location d’une voiture. En effet, la partie Sud peut facilement se découvrir en une, deux journée si on prend son temps, avec des moyens de transport doux et non polluant. En revanche, la partie nord, composée de la plage Anakena, de la carrière Rano Raraku et de l’alignement de moais Ahu Tongariki (que je vous présente dans la suite de l’article) sont plutôt éloignés et donc peuvent nécessiter un moyen de location à moteur (voiture comme quad ou scooter).

Pour rendre la balade des plus agréable, je vous conseille de simplement longer la côte par le flan Est, vous y trouverez plusieurs lieux archéologiques, peut connus mais tout aussi intéressant. D’autant plus que cette balade face à la mer vous permettra de découvrir de nouveaux paysages de l’île, des plaines de chevaux sauvages, à l’eau turquoise de l’océan, dont les reflets changent de couleurs au fil des saisons.

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Pour vous permettre de visualiser au mieux le parcours que je vous propose, je vous présente les trois lieux clés du nord de l’île dans le sens ou vous les trouverez lorsque vous venez d’Hanga Roa par le flan Est en longeant la mer (voir carte).

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Rano Raraku

Rano Raraku est donc le premier des trois. Volcan et plus grande carrière de l’île, ce lieu unique au monde a fait une part de sa grandeur et pour cause, c’est ici que les Moais sont entrés dans l’histoire. En effet, 95% des Moais de l’île ont été construits dans ce lieu, à même la pierre du volcan. Il est d’ailleurs facile de confirmer ces dires puisque un certain nombre de Moais jamais achevés restent encore à moitié implantés dans le volcan et cela pour l’éternité. Cette roche fait de tuf volcanique et de cendres compressée procure un matériau extraordinaire pour la structure des statuts par sa solidité (elle ne s’effrite pas) et sa maniabilité (sa composante de cendre la rend plus facilement travaillable).

Une fois arrivez sur le lieu vous faite tamponner votre ticket (attention, ce lieu ne peut se visiter qu’une fois comme le village sacré d’Orongo!) puis vous avancer sur un petit chemin rocailleux jusqu’à arriver à une intersection. En partant à gauche vous arriverez au bord du cratère du volcan Rano Raraku en 15 min de marche, vers la droite c’est la carrière qui vous attend. Comptez 1h30 pour tout visiter en prenant votre temps et croyez moi, il y a beaucoup de choses à voir!

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Pour commencer par le cratère, celui-ci est composé d’un petit lac frangé de Tototra (joncs) et encerclé par des bouquets d’arbres fruitiers, magnifiques lorsqu’ils sont en fleur (mai, juin). Le lieu est une fois de plus unique, entre nature paisibles et moais éternels, une impression de bulle hors du temps.

Parlons maintenant de la carrière, la fameuse. Pour Alfred Métraux (dans son livre sur l’île de Pâques publié en 1941), « du point de vu artistique, les bustes du volcan Rano Raraku sont les plus parfaits », alors imagez l’effet lorsque vous vous retrouvez au coeur même du lieu de leur création. Celui-ci est tellement irréel qu’au bout de quelques minutes vous aurez l’impression que chaque morceaux de pierre est moais en devenir. 397 statuts reposent ici, terminée, en création ou à peine commencées, elles composent cette collection millénaire qui forge les légendes de l’île de Pâques. Parce que si ce lieu est si irréelle c’est aussi pour tous les questionnements qu’il pose. Comment des statuts aussi immenses, lourdes et conséquentes ont elles ensuite été déplacées? Comment les moais, même si ensevelis à cause des glissements de terrain pour certains, sont-ils restés en états, comme figés dans le temps? Catastrophe naturelle ou renversement du pouvoir, épuisement des ressources ou guerres tribales, aucune hypothèse n’est écartées.

Dans votre déambulation hors du temps ne passez pas à côté du « Géant » situé en bas de la carrière, dans l’axe du parking. C’est le plus grand moai jamais construit, 21.60m pour 200t, couché la tête vers le ciel, il aurait sans doute été intransportable. Un lieu unique donc à ne louper sans aucun prétextes qui nous éblouit un peu plus tout en nous questionnant sur les secrets de notre humanité.

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Tongariki

Le lieu est visible depuis le haut de la carrière et complète parfaitement sa visite. Parce que si la construction des Moais et leur déplacement reste un mystère, leur mise en place reste tout aussi mystérieux.

Plus important site de moais de l’île, Tongariki réuni 15 statuts géantes au tailles et esthétiques différentes sur un même alignement de 200m. Un seul des moais conserve son pukao (chapeau traditionnel) et le plus grand pèse 88 tonne. Un ensemble à couper le souffle donc qui se fond dans le paysage, avec en fond de toile l’océan et le ciel infini. Entre guerres tribales et tremblements de terre (le ahu fut mis à terre en 1960 par un tremblement de terre de magnitude 9.5 sur l’échelle de Richster), le lieu a connu plusieurs déconstructions qui lui ont valu d’être rénové entre 1960 et 1961 grâce à l’aide du gouvernement japonais et de la société de construction Tadano (les donateurs sur l’île sont aussi diversifiés qu’incohérents, histoire d’intérêts j’imagine…).

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Pour pouvoir admirer le lieu dans son meilleur angle je vous conseille de vous lever très tôt et de venir admirer le levé de soleil, sans aucun doute le plus magnifique de toute l’île! Vous ne serez pas les seuls mais cela n’est pas dérangeant tant que tout le monde respecte les règles de bienséance. Les locations de voiture se faisant sur 24h le mieux et de louer de 10h à 10h, ce qui vous permet de visiter le nord de l’île la veille et de venir voir le levé de soleil le lendemain [comptez 30min pour venir directement en voiture depuis Hanga Roa].

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Ahu Anakena

Pour finir ce grand tour de l’île de Pâques, voici la plus belle plage de l’île. Parce que oui en plus des volcans, des falaises, des pleines, des carrières, des villages ancestraux et des sites archéologiques, l’île compte une plage et pas des moindres !

Entre sables blanc, eau turquoise et cocotiers on se croirait déjà à Tahiti (à 5h d’avion seulement…) et pourtant nous sommes toujours sur l’île de Pâques, même si, en effet, les cocotiers ont été importés de Polynésie… En descendant depuis a route (seul accès à la plage), on découvre un ensemble de 7 statues, l’ahu Nau Nau dominant la baie. 5 d’entre elles sont intactes et 4 conservent même leur pucao, superbement conservées donc malgré les dommages subies (elles sont restées longtemps enfuies dans le sable après avoir été jetées à terre par les colonisateurs). Les traits fins de leurs visages, leurs oreilles parfaitement taillées et dans leurs dos les symboles évoquant les éléments naturels font d’elles les statues les mieux conservées et détaillées de l’île.

Entre nouvelles découvertes ancestrales et repos sur le sable blanc, un lieu qui vaut le détour et qui finira de vous transporter à travers cette belle découverte de l’île aux mystères.

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Nous arrivons à la fin de cette série dédié à la merveilleuse Rapa Nui, ce lieu unique et magique reste pour le moment le plus extraordinaire que j’ai eu la chance de visiter, d’autant plus que, pour l’anecdote, j’ai eu la chance d’y fêter mes 20 ans ! 

Je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvelle article de retour à Santiago avant un départ vers de nouvelles aventures, buena semana !

Ell