Découverte

Le Hardi, un resto à croquer !

Je reviens vers vous avec une découverte culinaire à essayer au plus vite!

En remontant depuis notre belle place de la bourse sur la rue Saint Rémi, un petit resto s’est fait sa place depuis quelques mois maintenant.

Bien étroit en apparence, avec son comptoir juste en face d’une belle entrée éclairée, cette petite échoppe cache une sublime salle aux poutres apparentes en contre bas.

Je lui prédit un avenir des plus éclairé, parole de gourmés !

Tout d’abord mon coup de cœur va directement à la simplicité de la formule: 10 euros pour un croque Monsieur et un cornet de chips ou un bol de salade. Quatre sortes de croques nous sont proposés, un cinquième les rejoindra bientôt, au bonheur de nos papilles !

Pour accompagner ces plaisants entremets, différentes boissons à la carte, du soda aux boissons alcoolisés. Mention spéciale pour la limonade maison !

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Maintenant trêve de bavardages passons aux cadre! Parce que c’est aussi du lieu lui même que je voulais vous parler. Une fois votre commande passée il ne vous reste plus qu’à descendre le petit escalier pour vous trouver la table qui sera votre table ronde (*plus rectangle du coup )pour le restant du repas!

Avec ses pierres apparentes et ses ensembles de tables/bancs/chaises modernes et designs, cette pièce à tout pour vous faire chavirer et vous faire sentir comme à la maison.

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Alors bien sur, comme tout lieu atypique, l’espace n’est pas phénoménal, mais dans un sens c’est aussi pour ce côté cosy que l’on peut apprécier le lieu.

Pensez à moi la prochaine fois que vous poserez les pieds dans cette antre de la gastronomie sur la pouce (parce que je doute que vous résistiez à la tentation) et prenez le temps d’observer la beauté de cette salle en attendant, estomacs grondants, vos plateaux de délices.

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Sur ce, je vous souhaite un bon appétit ou plutôt une bonne soirée et je vous dit à très vite pour un nouvel article !

Ella.

Art/ Cinéma

 « De toute mes forces » de Chad Chenouga

Nouvelle sortie cinéma pour moi hier et croyez moi elle valait le coup !

C’est donc motivée que je me suis une nouvelle fois rendu dans notre magnifique cinéma Utopia (dédicace spéciale à la salle 2, un bijou!) pour découvrir ce film dont on m’a tant parlé: « De toute mes forces ».

Loin des clichés d’une jeunesse perdue et désabusée qui hante nos foyers Français, j’ai été très vite contaminé par la bonne humeur ambiante et leur vision de la vie qui pourtant ne leur a pas fait de cadeaux.

Est-il possible de vivre sur un fil? Divisé entre le jour et la nuit, ce que l’on veut montrer et ce que l’on cache… Nassim a essayé de vivre sur ce fil, entre un foyer dans lequel il a atterri en dernier recourt et un lycée lisse et brillant dans lequel il tente d’oublier d’où il vient, qui il est.

Mais la frontière est fine, les mensonges durs à porter et quoi que l’on en dise la vérité finit souvent par éclore, quelque soit le moment, le lieu, la situation.

Ce qui m’a le plus touché dans ce personnage perdu c’est le fardeau qu’il porte sur ces épaules. Celui d’une mère qu’il a lui même materné, d’un présent qui lui échappe et de questions sans réponses qui le déchirent un peu plus chaque jour. Ce fardeau que Nassim va porter jusqu’au bout, parce que, comme il le dit si bien; « Maman, tu restera la part de moi que je vais emporter ». Emporter jusqu’ou, on ne le sera pas, mais le plus loin possible je l’espère.

Ecrire, tourner, jouer des ados, d’autant plus lorsqu’ils viennent d’un monde aussi connoté que celui des foyers, c’est prendre le risque de tomber dans les clichés. Chad Chenouga a évité cette erreur avec une écart remarquable.

Parce qu’ils ne sont pas que des jeunes de foyer, ils sont avant tout des jeunes tout court, avec leurs questions et leurs angoisses. Leur passé leur a apporter une maturité incroyable mais aussi une fragilité touchante. Derrière leur combo casquette/jogging/baskets/rap des hommes et des femmes à en devenir qui cherche sans broncher une issu à leur « embrouilles ».

Parce qu’ils ne sont pas que ce que leurs dossiers disent d’eux. Ils sont aussi et surtout des guerriers qui tente de se faire une place dans cette société de brutes, inégalitaire et gonflée à bloque d’apprioris tous aussi ridicules les uns que les autres.

Ils se lancent dans la course avec un matériel pourri et une heure de retard sur le chronomètre mais ce n’est pas ce qui doit les donner battus d’avance. Parce qu’avec de la détermination et une rage de s’en sortir on peut aller plus vite, parce qu’ensemble on peut aller plus loin.

Ils sont dans la merde mais il n’y sont pas tout seul, jamais, alors rendez vous sur la ligne d’arrivée, qui sait, on aura peut être des surprises …

J’attend avec plaisir vos avis sur ce film ou plutôt sur ce beau regards vers notre société.

Ella.

Actualité/ Documentaire

Swagger, un film de Olivier BabinetSwagger affiche

Je vous retrouve aujourd’hui, après deux petite semaines de vacances bien méritées, avec un magnifique condensé de vie, d’humour et d’espoir.

Swagger est un film documentaire réalisé par Olivier Babinet et sortie le 16 Novembre 2016. Pendant un peut plus d’une heure vingt nous sommes transportés dans la tête de 11 adolescents aux personnalités aussi surprenantes qu’uniques grandissants dans les cités les plus défavorisés de France.

Sacré meilleur film documentaire des César 2017, Swagger  nous fait découvrir des âmes dorées au cœur des cités Françaises, pourtant généralement décrites comme bien sombres.

Découvert via le DVD, c’est au rythme du clip musical Tomorrow’s World « Life on earth », inclut dans le coffret, que je vous écrit cet article. En musique, car c’est bien un rythme que nous pouvons ressortir de ces récits croisés. Là ou l’on s’attendait, peut-être inconsciemment, à trouver des rebelles désabusés, on découvre une jeunesse pleine d’entrain qui ne demande qu’à vivre à en perdre l’haleine.

Le cadre dans lequel ils évoluent n’est pas le paradis, ils le savent, on en prend rapidement conscience, pourtant, ce n’est pas ce qui va les empêcher de tout faire pour monter, monter et trouver une place au sommet.

« Ce qui est le plus important pour moi dans la vie c’est la réussite, réussir ma vie (…) J’ai envi d’être chirurgien » _Elvis Zannou, Swagger.

Le sommet, un travail décent dans lequel ils pourront s’épanouir, une maison pourquoi pas de l’autre côté de l’atlantique, des amis toujours et encore. Mais surtout, bien sur,  la famille, cette famille à laquelle ils sont tant attachés.

Et si elle était là, la définition du bonheur? Là, dans le bouche de ces gamins de cité, bourrés de talents, d’espoir et d’une rage certaine de s’en sortir.

Il est incroyable de voir à quel point ils voient dans ce bac, mythique graal Français pourtant aujourd’hui en manque de dorure, un moyen de s’en sortir. Plus qu’un diplôme, la preuve qu’une autre vie est possible. Une vie loin des trafics, des descentes de flics et des terrains vagues cachés, parfait pour les réglements de comptes.

« Il y avait une fille qui avait un morceaux de joue d’une autre fille dans la bouche (…) tout ça pour un garçon, le garçon il était moche en plus » _Régis N’kissi, Swagger.

La violence et les moqueries face à la différence? Ils vivent avec. Certains se cachent, longent les murs, d’autres assument et plus encore, cultivent leur différence, en costume ou en fourrure, une marque de leur propre identité.

« Il faut se démarquer, trouver son propre style » _ Régis N’kissi, Swagger.

Finalement, on retrouve dans ces jeunes les mêmes questions, les mêmes angoisses que dans d’autre établissements Français, sauf qu’eux viennent d’ailleurs.

« On l’envoi au blaide pour qu’il voit le malheur » _Aaron JR. N’kiambi, Swagger.

Le blaide, cet ailleurs qui se doit d’effrayer, cet ailleurs d’où ils viennent et qu’ils doivent pourtant fuir, face à sa misère, son malheur, comme ils disent. Ici, en France, ils se font une place, tout en restant entre eux, les Français ne viennent pas dans leurs cités, bout de terre étrangère pourtant si proche des grandes villes et de la capitale Française.

« Je sais pas trop pourquoi ici il y a que des noirs et des arabes » _Mariyama Diallo, Swagger.

Intégrés? Non plutôt ré-enraciné. Alors d’où vient cette distance entre eux et les Français comme ils disent? Pas dans la différence de valeurs, puisque qu’elles sont les mêmes, pas dans leur éducation, ils ont les mêmes programmes, pas dans la religion, si cher à leurs yeux, ils en ont tous des différentes.

D’où vient cette barrière? Sans doute de nos aprioris qui n’ont pas lieu d’être… Heureusement, des film comme Swagger existent, pour lever le voile, briser les frontières et nous montrer la jeunesse sous son plus beau jour, celui de l’espoir.

J’espère que ce nouveau article vous a plus. N’hésitez pas à donner votre avis en commentaire ou sur la page Facebook du blog.

A très vite pour une nouvelle découverte,

Ella.