Les tribunes de la presse 2016
Le grand témoin: Christiane Taubira
Aujourd’hui je vous met en ligne un petit résumé du débat qui a eu lieu Jeudi 24 Novembre dernier dans la Salle Vitez du TNBA de Bordeaux. Pour cette nouvelle édition des tribune de la presse, notre ex ministre de la justice madame Taubira était le grand témoin. Les questions étaient posées par des élèves de Science-po Bordeaux et c’est un de leur professeur qui encadrait le débat.
« Chacun peut choisir sa destinée au delà de ses origines »
- Madame Taubira est très attirée par l’art et la culture, une exception dans le monde politique aujourd’hui?
Sa réponse sans jugement, met en avant l’importance de l’art pour comprendre le monde qui nous entoure. Ainsi, il est dommage pour elle que les politiques ne s’y intéresses pas plus. « L’art permet de se rapprocher les uns des autres ».
- Ou se situe t’elle dans la classe politique?
Son dernier ouvrage « Murmure à la jeunesse », sorti en 2016, est son testament politique. Elle y explique notamment sa vision de la politique Française. Son positionnement sur certains sujets lui a valu de nombreux repproches, néanmoins, elle continu d’assumer ses prises de positions. Au fur et à mesure de sa carrière, elle a fait face aux codes de la vie politique. Lorsqu’elle les a brisée, elle a dut s’expliquer.
- Quelle est, pour elle, la responsabilité de la gauche dans la montée du front national?
En abandonnant certaines de ses idées piliers, la gauche s’est pour elle pliée. Sans généralisé vis-à-vis d’une montée du FN, la gauche a une responsabilité dans le désamour des plus vulnérables envers elle. La raison d’être de la gauche d’après Christine Taubira c’est le vivre ensemble, le service public, la lutte contre les discriminions, tant de sujets qu’il ne faudrait pas oublier…
- Comment a t’elle réussi à faire face aux insultes et à la discrimination?
Elle considère avoir connu les insultes plus jeune, c’est celles-là qui l’ont marqué. Avec le temps, elle a apprit a les ignorer. Jusqu’à considérer aujourd’hui que la non réaction face aux insultes et à la discrimination est une force. Ne pas montrer qu’elle est touchée pour pouvoir être un exemple pour les autres. Si elle coule que deviendrons les personnes plus vulnérables qu’elle?
- Pendant son mandat et au delà, y a t’il eu un effort budgétaire concernant la justice?
Pendant sa gouvernance du ministère de la justice, 6 000 emplois ont étaient créés, presque quatre fois plus que prévu. Une de leur principale préoccupation était le retard numérique en milieu judicaire, aujourd’hui il commence à être rattrapé. Elle a aussi mise en avant, l’importante fracture entre la droite et la gauche politique, concernant les rapports exécutif/justice. « La justice est le bras de l’état pour le peuple, il est donc essentiel de protéger la magistrature ». L’indépendance de la justice rassure les peuples et maintient l’équilibre fragile de la démocratie.
- Existe t-il une réelle concurrence entre le ministère de la justice et celui de l’intérieur?
Ces deux ministère sont régaliens, ils se doivent tout deux d’être forts. Leur relation étroite, au delà d’une concurrence quelconque, permet d’assurer la sécurité des peuples en veillant au respect des libertés individuelles et collectives.
- Son point de vue sur l’état d’urgence.
Tout d’abord, elle rappelle qu’il est du devoir d’un gouvernement d’assurer la sécurité de son peuple et de poser un cadre juridique. Néanmoins, elle précise qu’une activité de surveillance trop développée et mal encadrée peut violer notre vie privée et nos droits fondamentaux. C’est pour cela que les services administratifs qui contrôlent les citoyens doivent-être eux même contrôlés (une lois a été mise en place dans ce sens lors de son ministère).
- Son avis concernant les places de prison promises pas Nicolas Sarkozy.
D’après elle l’importance d’une politique carcérale est évidente. Néanmoins, la prison n’est pas la seule solution. Elle met en avant des peines efficaces tournée vers la réparation plutôt que vers la sanction.
- Quel est son avis concernant les prises de position des historiens concernant les lois mémorielles?
Madame Taubira a commencé par rappeler que les prises de position sur ces sujets étaient multiples. Il ne faut pas oublier les lacunes de l’histoire Française concernant certains pans de notre Histoire commune. Par exemple, dans la collection d’ouvrages historique intitulée, « Les lieux de mémoires », aucune page n’est dédié à la traite négrière. Or, sans comprendre cette partie de l’Histoire, nous ne pouvons rien comprendre à l’état du monde actuel. Les politiques publics devraient-elle tenues sur ces sujets car ces peuples sont étaient créateurs de cultures, de courants artistiques fondements de notre société.
Intervention qu’elle a clôturé avec un message joyeux et plein d’espoir envers la jeunesse, venue très nombreuse l’écouter.
Voilà c’est la fin de ce petit résumé de la belle et grande intervention de Madame Taubira au tribunes de la presse 2016. J’espère qu’il vous a fait réfléchir, questionné, fait régir, n ‘hésitez pas à me partager vos réactions en commentaire ou sur Insta’!
A très vite,
Ella.