NOUVELLE SERIE : L’école pour tous.tes Ep1

Introduction à l’école inclusive

Qui dit rentrée, dit nouvelle série. Cette année, il est temps pour moi de faire la part belle à la thématique au cœur de mes engagements et de ma vie professionnelle, qui commence enfin : l’éducation inclusive. C’est par cette angle que j’ai élaboré ma Note de problématique en Master, puis validé mon Master 2 avec mon Mémoire de recherche, autant vous dire que c’est en long en large et en travers que j’ai étudié la question. Des définitions, à son origine, jusqu’à sa prise en compte française, espagnole mais également canadienne, je vais tacher dans les prochains articles, de vous introduire cette problématique de l’école inclusive : nécessaire, d’actualité et surtout au cœur des nouvelles pratiques éducatives.

Pour commencer aujourd’hui, je vais répondre à la question clé, mais l’école inclusive quésaco ? Dans les épisodes suivant, il s’agira ensuite pour moi de vous exposer la – grande – nuance entre intégration et inclusion, avant de vous exposer les différences de prise en charge de cette nouvelle réalité, en France, en Espagne et au Canada.

Le concept d’école inclusive est né dans les années 1970-1980 en Angleterre sous l’expression de special educational nedds avant d’être finalement repris institutionnellement en 1990 sous l’égide de l’UNESCO. Récemment, c’est lors de la Conférence mondiale de l’éducation d’Incheon, et pendant l’adoption de l’Agenda 2030 par les Nations Unies en septembre 2015 que la notion d’inclusion scolaire a été réaffirmée sur le plan international. Originellement, la problématique de l’inclusion à l’école se focalisait sur l’intégration scolaire des apprenants en situation de handicap ou présentant des troubles de l’apprentissage. Elle a progressivement été élargie pour englober les besoins des élèves migrants, des minorités ethniques ou genrées et d’autres catégories socioculturelles ne bénéficiant pas d’un accès équitable à l’éducation et à la formation.

Désormais, dans les textes, l’école inclusive veille à inscrire dans ses objectifs tous les enfants, dans le sens le plus large, sans « aucune distinction » avec pour but de prendre en compte la diversité des élèves – étudiants, tout en favorisant l’égalité des chances. Dans les faits, les politiques éducatives, peinent à inclure, freinées par un système historiquement encré dans des politiques de réussite plus que d’inclusion.

A l’échelle européenne, les indicateurs structurels de l’école inclusive sont soutenus par 10 principes clés :

1- Attention portée de façon systémique au traitement des blocages

2- Approche holistique qui reconnait les besoins sociaux, émotionnels et instrumentaux des élèves

3- Principe d’égalité et de non-discrimination

4- Principe d’écoute de la voix des enfants

5- Principe de construction basé sur les atouts et les potentialités des personnes

10 Conseil de l’Europe (2017) : Lutter contre les ségrégations scolaires et Europe par l’éducation inclusive, document de synthèse – Strasbourg

6- Principe de participation active des parents à l’école

7- Principe de différenciation [reconnaissance des besoins et niveaux différents]

8- Principe de multidisciplinarité 9- Principe de représentation des groupes historiquement marginalisés

10- Principe d’apprentissage tout au long de la vie

Il est important de relever les différences de prise en compte de cette problématique entre les pays. L’inclusion scolaire est un choix politique qui n’est pas effectué par tous les pays. C’est pourquoi la prise en compte de ce concept au niveau européen a son importance. Parce que la notion d’inclusion prend en compte un nombre très important de problématiques au sein des systèmes éducatifs ; il ne peut y avoir d’inclusion sans une formation des enseignant.e.s et des autres professionnel.le.s de l’éducation spécifique, de même, il ne peut y avoir de formation et de transformation du système éducatif sans outils adéquats.

L’école inclusive : vision institutionnelle complexe

La mise en place d’un système inclusif au sein des infrastructures scolaires, nécessite la planification d’un nouveau système global, de la part des structures et administrations dirigeantes. Pour cela des budgets spécifiques – formation des professionnel.le.s, achats d’outils spécifiques, amélioration des infrastructures – sont nécessaires. En France, ce sont les régions, les départements et les communes qui ont la charge de ses budgets, ce qui crée des écarts entre les établissements de France.

Au niveau des établissements scolaires directement, la chercheuse canadienne Nadia Rousseau, de l’Université du Québec, a défini, dans son ouvrage « La pédagogie de l’inclusion scolaire 3ème édition. Un défi ambitieux et simulant », une planification globale nécessaire, d’après elle, à la mise en place d’un système inclusif au sein des établissent ; celle-ci se présente autour de 5 champs d’action :

Evaluation, post-arrivée sur les dimensions sociales (habilités d’interaction, réseau social…) et affectives (maturité, confiance en soi…) en alliance avec la famille [références travaux Holum, Lamb et Bang, 2001]

Formation, à destination du personnel éducatif pour une meilleure compréhension des spécificités de l’enfant (physiques, psychologiques, cognitives…)

Ressources humaines, augmentation des capacités au sein de l’institution scolaire ; ainsi les ressources spécialisées ne sont pas distribuées dans une logique de placement mais dans une logique de service pour adapter l’enseignement et l’accueil des élèves à besoins particuliers

Créer et réserver des temps de concertation au calendrier scolaire [= concevoir une utilisation différente du temps disponible] ; permet de rentre possible notamment la collaboration entre les membres de l’équipe-école

Evaluation continue « en lien avec la pertinence et l’efficacité des stratégies mises en œuvre pour favoriser le développement du plein potentiel de l’enfant » [référence travaux Jorgensen, Schuh et Nisbet, 2006 ; Stringer, 2009].

Ainsi, l’inclusion scolaire nécessite des adaptations passant avant tout par des politiques publiques adaptées, impulsant ensuite des nouveaux choix budgétaires puis pédagogiques au sein des établissements. Mais au-delà de ces évolutions pratiques, l’inclusion scolaire implique aussi une démarche symbolique complexe passant par la reconnaissance des besoins spécifiques, – dus à un handicap, un trouble ou une maladie par exemple – une volonté des acteur.trice.s concerné.e.s de près ou de loin, – professionnel.le.s de l’éducation, parents, élèves / étudiants …- et enfin, la mise en place d’une démarche concrète et volontaire – réflexion, adaptation et remise en questions. Or, s’il est toujours très difficile de changer les habitudes, cela devient quelque chose d’autant plus complexe lorsque l’on touche à une institution aussi symbolique que l’école.

L’école inclusive : rapport symbolique encré

L’école est intégrée dans un système social complexe et historique. Symboliquement forte, elle reste pourtant une institution portée par des professionnel.le.s peu reconnu.e.s et loin d’être les mieux rémunéré.e.s. C’est pourquoi sa transformation repose d’abord sur une question de volonté. Il n’y a pas de gains financiers motivants, donc si les choses avancent au cœur de ces écoles individuellement, c’est avant tout grâce à des hommes et des femmes passionné.e.s qui ont la volonté de faire bouger les lignes. La volonté individuelle entraine ensuite la volonté collective qui amène l’énergie et les moyens – humains et budgétaires – pour amorcer le changement. Mais nous pouvons nous questionner sur la durabilité de ce système. Combien de temps encore la volonté symbolique de professionnel.le.s passionné.e.s suffira pour porter une institution aussi lourde et importante que l’école ? Nous sommes en droit de nous poser la question alors que Christine Renon, directrice d’école à Pantin était retrouvée morte en septembre 2019 et que le malaise dans le corps enseignant ne fait que grandir avec les années. D’après les derniers chiffres publiés sur le sujet, nous pouvons comptabiliser pas moins de 58 suicides chez les agents de l’éducation nationale en 2018/2019 et 11 depuis la rentrée de septembre 2019.

Au-delà de ce symbole de volonté et d’engagement, individuels comme collectifs il y a la question de la démarche, du passage à l’action, de la prise d’initiatives pourrions-nous dire. Parce que les informations sont souvent longues à remonter et les conséquences des prises de décision souvent longues à redescendre, ce sont les démarches du terrain qui font souvent la différence. Certain professeur.e.s et instituteur.e.s font ainsi le choix d’aller au-delà des programmes, des consignes gouvernementales pour intégrer dans leur pratique la pédagogie inclusive. Une prise de risque certainement, beaucoup de temps et d’énergie supplémentaire également, mais pour des résultats souvent remarquables, impulsant eux-mêmes une dynamique globale. Nous pouvons par exemple parler de l’Association Française des Classe Inversées, une pédagogie initiée au Canada qui remet en cause le système de descendant du sachant – actif – et de l’apprenant – passif – au profit du savoir par l’action et du partage par notion d’égalité. Au lieu de fournir uniquement un cours que les élèves doivent apprendre puis réciter, la Classe Inversée propose à l’élève lui-même de chercher l’information (dynamique de recherche) pour ensuite la partager et la comparer à celles des autres (dynamique de partage) et enfin la réutiliser (dynamique de savoir).

Porteuse d’un symbole fort, l’école implique donc une reconnaissance des différences et des nécessités d’adaptation tout en nécessitant des volontés et démarches concrètes. Mais nous parlons avant tout d’une base sociale lorsqu’est abordé le thème de l’école. Souvent considérée comme l’antichambre de la société, l’école éduque les futurs citoyen.ne.s de demain et pose les bases de ce qui doit être su avant tout passage à l’âge adulte. Or, sans formations adaptées, l’école ne peut prendre le virage de l’inclusion. Il est, de même, difficile d’imaginer un système inclusif sans accessibilité, autant en termes d’infrastructures que d’outils.

L’école inclusive : portée sociologique nécessaire

Comme nous venons de le voir, l’inclusion scolaire est inscrite dans les textes, mais dans les faits les professionnel.le.s de l’éducation et notamment le corps enseignant, peinent à intégrer nouvelle pédagogie à leur pratique. La raison principale ? Leur manque de formation. D’après le Communiqué ministérielle du 8 octobre 2013, la plupart des enseignant.e.s « se montrent insatisfaits des opportunités de formation qui leur sont données ». En réponse le Ministère de l’éducation Nationale a proposé d’accroitre l’offre de formation, or, loin d’être d’ordre quantitatif, le problème semble plutôt être dans la nature des formations données. Un certain nombre d’instances officielles, d’organismes nationaux et d’experts ce sont notamment interrogé.e.s sur le sujet et ont pointé du doigt quatre points à améliorer :

• Un besoin de communication entre les instances travaillant en complémentarité dans le soutien aux élèves à besoins particuliers : les écoles, les hôpitaux, les interventions médicosociales indépendantes et/ou rattachées à une ou plusieurs instances

• Un partenariat avec les parents, plus rapproché et facilité est également de première nécessité

Elargir le sens du mot « formation » vu aujourd’hui comme mouvement vertical du haut vers le bas, les experts préconisent une approche plus pragmatique avec des solutions pratiques pour que les enseignant.e.s puissent mettre en place des aménagements pédagogiques dans leurs classes.

Aménager les horaires des formations pour coller à celles du corps enseignant

Dans leur ouvrage “Training Teachers in Inclusive Education : The Case of Students Having Mild Mental Disability”, deux chercheur.se.s américain.e.s en Sciences de l’éducation prônent un développement des formations allant dans le sens de l’éducation inclusive pour une amélioration du système éducatif dans sa globalité. En effet, leur étude, auprès de plusieurs classes – la moitié avec un.e enseignant.e.s ayant suivi une formation spécialisée et l’autre moitié n’ayant pas suivi de formation spécialisée – a démontré que la mise en place d’une pédagogie a permis une progression considérable du groupe témoin (élèves et professeurs.es) : « L’investissement des professeurs dans leur formation, les caractéristiques du suivi qui leur a été proposé mènent à une évolution tangible à la fois des attitudes des professionnels et des comportements des élèves inclus » (p.30).

En plus de cette notion de formation, l’inclusion scolaire inclus une transformation sociologique de la notion d’éducation. En effet, inclure c’est rendre accessible, mais pour rendre accessible encore faut-il déclencher un travail de fond pour que chacun trouve sa place, malgré ses attentes et besoins particuliers dans une institution historiquement inégalitaire. Longtemps à la portée seule des élites, l’éducation était une richesse rare jalousement gardée. Lorsque les cours du soir pour les ouvriers puis l’école publique ont étaient fondés pour le peuple, dans les années 1870-1880, une inégalité de moyens et de programmes s’est maintenue. Aujourd’hui encore l’école publique est divisée en trois : les écoles publiques, les écoles privées sous contrat avec l’état et les écoles privées hors contrat avec l’état. Sans oublier le système des zones d’éducations prioritaires, auxquels des budgets spécifiques ont été attribués mais qui souffre plus que jamais de stigmatisation et d’une nouvelle forme de ségrégation – Qui voudrait envoyer ses enfants dans un établissement prioritaire ? Une forme de discrimination positive en soit, qui ne fait qu’accroitre les inégalités et renforce l’image d’une école exclusive (dans le sens du contraire d’inclusive).

Rendre l’école accessible c’est permettre à chacun d’y trouver sa place avec la même difficulté. Pour cela des outils et infrastructures adaptés sont nécessaires, tout comme une pédagogie incluant chacun dans sa différence. Or dans la dernière enquête PISA réalisée en 2018 auprès de 600 000 élèves de 15 ans dans 79 pays et rendue publique par l’OCDE, la France reste l’un des pays d’Europe les plus inégalitaire. Une inégalité particulièrement marquée par l’origine socio-économique des élèves.

Loin d’être un sujet facile, l’inclusion scolaire demande une approche multiple, entre prise de décisions institutionnelles, transformations pédagogiques, nouvelle approche symbolique et évolution sociologique.

Quoi qu’il en soit, le modèle inclusif se présente comme la première solution vers une école plus durable, équitable et performante. Parce que là est un des points essentiels à retenir de cette conclusion ; au-delà d’une approche quantitative [rendre l’école accessible à un plus grand nombre d’élèves / étudiant.e.s], l’inclusion scolaire a également un apport considérable sur le plan qualitatif. En effet, de nombreuses études ont démontré une évolution considérable des performances des élèves, mais également des professeurs, avec une approche pédagogique inclusive – intégrant des budgets, des outils, des professionnel.le.s et des infrastructures adaptés.
Pour développer plus en détail les rudiments de l’école inclusive, je vous renvoie vers l’épisode 6 de mon podcast Voix d’école : Voix d'école n°6: Bonus1 Un Concept en bref| L'inclusion scolaire par Ella. D 

Voilà pour les bases. Dès la prochaine semaine, je vais vous proposer de nous arrêter sur les différences entre les systèmes intégratifs et les systèmes inclusifs, se croisant souvent, mais portant bien différents …

Si vous êtes un.e professionnel.le.s de l’éducation et que vous portez un projet d’école inclusive ou que vous souhaitez en être, n’hésitez pas à nous partager vos projets, idées et envies en commentaire ou sur les réseaux sociaux du blog: LinkedIn, Instagram, Facebook. Votre Regard est ici au coeur de tout !

Belle semaine et vive la rentrée,

Ella

SERIAL ENTREPRENEUSE – STEP 21 «Première année entrepreneuriale: Bilan»

Le Grand Saut, une fois réalisé, donne un immense sentiment de liberté

Il y a un an, à quelques jours près, je postulais pour obtenir le statut Etudiant.e entrepreneur.se auprès du Pépite 3EF. Alors, en stage de Master 1 au sein de l’Institution France Education International, j’étais très loin de me douter de l’expérience que je m’apprêtais à vivre. Un an plus tard, alors que la pandémie mondiale s’est éternisée, j’ai réalisé mon année de Master 2, entre l’Espagne et la France, j’ai créé mon auto entreprise, donné des cours en tant qu’intervenante communication, j’ai développé mon blog en postant un article par semaine et réalisé 7 podcasts, malgré la distance. Cette année m’a apprise plus sur moi que les trois dernières années, mais surtout elle m’a montré que Le Grand Saut est le fruit de notre seule volonté.

Nous y sommes ! Le dernier mercredi de juin est arrivé, il est donc temps pour moi de faire le bilan de cette première année entrepreneuriale. Pour cela et afin de coller avec mes deux séries dédiées, je vais tout d’abord vous proposer les Trois leçons que j’ai apprise de mon expérience en tant qu’étudiante entrepreneuse, avant de vous partager ce que les rencontres que j’ai faite pour ma série Le Grand Saut m’ont permis de comprendre.

SERIAL ENTREPRENEUSE

L’entrepreneuriat est un sport d’équipe

Savoir demander de l’aide

Lorsque vient l’idée d’un projet, nous sommes souvent face à nous même. Pourtant, la création d’une entrepris,e ou même d’une association, est quelque chose de tellement complexe, que rapidement, nous ne pouvons gérer seul.e.

Comprendre cela, accepter d’être aidé.e, de demander de l’aide, c’est gagner beaucoup de temps. Parce que souvent il ne nous manque pas grand chose:

  • Des informations / Un support
  • Des contacts
  • Une compétence / un savoir-faire
  • Une formation / un atelier
  • Un financement / un coup de pouce financier

En fonction de la situation, prendre de la distance pour trouver le/a meilleur.e interlocuteur.trice pouvant être en mesure de nous soutenir peut vraiment faire la différence.

De même, au fur et à mesure que le projet se créer, il faut avoir conscience que de nouveaux besoins vont également apparaitre, des besoins matériels, financiers, humains qu’il faut combler, pour ne pas prendre le risque de se retrouver dépasser. Dans ce cas, n’hésitez pas à aller frapper à la bonne porte …

Les organismes publics / programmes de référence

Pour trouver le programme ou l’organisme qui correspond à vos besoins, je vous renvois au STEP2 de la série Serial entrepreneuse, dans lequel je développe les différentes possibilités par secteurs d’activité.

Le réseau Pépite France, ce sont, depuis 2014, 33 Pôles Étudiants Pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat (PÉPITE), partout en France. Divisés autour de deux systèmes intrinsèquement liés:

  • Le Statut National Etudiant(e)-Entrepreneur(se)s pour les étudiant.e.s et jeunes diplômé.e.s [une première mondiale]; vous permettant de construire et de développer votre projet en bénéficiant d’un accompagnement quelle que soit la démarche entrepreneuriale (individuelle, collective, à finalité économique et/ou sociale, innovante ou non, technologique ou non, avec création d’activités ou reprise d’entreprise ou autre structure juridique).
  • Le Diplôme National Etudiant(e)-Entrepreneur(se)s pour étudiant(e) et jeunes diplômé(e)s ayant obtenu le Statut National Etudiant(e)-Entrepreneur(neuse)s; permettant de valider votre projet entrepreneurial à la place d’un stage, de conserver vos droits de bourses même en ayant terminé vos études et également d’obtenir un diplôme reconnaissant vos acquis à la suite de votre projet entrepreneurial.

Dans les deux cas, Pépite France, vous propose un double accompagnement grâce à un système de tutorat: interne à votre université référente, avec un représentant du cadre professorale et externe avec un.e professionnel.le (entrepreneur.se ou pas), tout deux vous accompagnant tout au long de votre projet. A cela s’ajoute un large réseau de soutien sur toute la France, des aides au financement affiliées et même des espaces de coworking spécialement dédiés, en fonction des Pépites.

  • Les CCI | CHAMBRES DES COMMERCES ET DE L’INDUSTRIE

L’Etablissement Nationale CCI France, ce n’est pas moins de 126 établissements publics nationaux, régionaux et locaux, divisés sur le territoire français.

Concrètement, il s’agit là du réseau français dédié aux entreprise, de leur création (démarche, statuts, reconnaissance…), à leur fermeture, en passant par leur gestion (aide au financement, accompagnement à l’embauche…). CCI France concerne toutes les formes d’entreprise et d’entreprenariat (indépendant, société, freelance…) et la majorité des domaines d’intervention (Commerce, Industrie, Service, Environnement, Formation, Emploi, Innovation, Communication…).

Les porteur(se)s de projet y sont accueilli.e.s en fonction de leur spécificité (employé.e, chômeur.se, étudiant.e…), formé.e.s, accompagné.e.s… L’encrage régional des CCI leur permet une très bonne connaissance des bassins d’emploi, des besoins spécifiques régionaux et de grands réseaux professionnels en fonction de votre territoire d’implantation. Je note néanmoins, que comme tout organisme public ouvert au plus grand nombre, les places sont chers et l’accompagnement plutôt global, contrairement à un organisme spécifiquement dédié aux étudiant.e.s entrepreneur.se.s et jeunes diplômé.e.s comme vu avec Pépite France.

Pour les étudiant.e.s entrepreneur.se.s, BGE ADIL est affilié depuis cette année au programme Entrepreneurs #Leaders de la Région Ile de France. Un opportunité incroyable qui propose aux moins de 26 ans, aux bénéficiaires des minimas sociaux (RSA, ASS…) et habitants des quartiers politiques de la ville, trois formats d’accompagnements super complets, GRATUITS:

1- Bâtir mon projet: jusqu’à 12h de conseil dédiées à la création d’entreprise, du Business Plan au modèle de choix de statut juridique, en passant par la recherche de partenaire.

2- Financer mon projet: jusqu’à 50 000 Euros pour structurer financièrement son projet et un accompagnement à la mobilisation de fonds adaptés avec des partenaires de BGE ADIL.

3- Piloter mon entreprise: un accompagnement tout au long des 3 premières années de vie de votre entreprise, pour vous aider à développer votre réseau, construire un pilotage effectif, effectuer des recrutements pertinents…

Assurer une veille s’est être au bon endroit, au bon moment

Etre connecté, à son réseau, à son secteur d’activité

La veille c’est un peu comme la communication, dans notre démarche entrepreneuriale on a toujours tendance à la passer au seconde plan. Pourtant, c’est en étant connecté aux nouveauté que l’on peut en permanence répondre aux attentes et besoins de nos Personas, tout en observant les réactions de la concurrence.

Assurer une veille, cela fonctionne de plusieurs façons:

  • Sur les réseaux sociaux | Personnels et professionnels
  • Via les newsletter | Des entreprises, des organismes, des médias; partenaires et concurrents
  • Via les alertes des outils spécialisés | Définis dans le prochain paragraphes
  • Via les évènements | En ligne et en physique
  • Via les relations interpersonnelles | C’est autour d’un café (ou thé) que les meilleurs projets et partenariats son créés …

Attention, être en veille ne veut pas dire arrêter de vivre pour être à 100% dans son projet, dans son secteur et dans les nouveautés de la concurrence, mais ce la veut dire, se donner du temps pour garder un oeil sur tout ça. Et pour rendre cette démarche la plus simple possible il y a des outils à connaitre …

Les outils de veille pour faire la différence

Pour découvrir les outils et les techniques de veille dans leur globalité et en détails, je vous renvois à mon Instagram @Regardsleblog, j’ai créé une IGTV qui vous donne un apperçu complet des existants dans le domaine.

Tendances évolutives

  • Google Alerts

Tous les jours un rapport des dernier.e.s articles/vidéos/ podcast à partir d’un MOT CLE

  • Newsletter

L’ACTU en bref des journaux, entreprises, bloggeur.se.s,

  • Réseaux sociaux

Lien avec votre secteur d’activité et votre réseau par POSTS

Contenus de curations

Regrouper les flux RSS que vous suivez en une interface graphique

Interface de flux RSS à partager avec votre groupe de travail / vos collègues / vos ami.e.s

Un projet évolue, tout comme son.a porteur.se de projet

La dernière leçon que ces 12 mois d’entrepreneuriat est que l’on ne peut pas tout diriger et que donc, un projet évolue (au moins autant que nous…).

On en revient donc à mes deux mots préférés de cette série, Serial entrepreneuse: Organisation & Improvisation. Parce que oui, les deux vont de pair. L’organisation nous permet ainsi de tout mettre en oeuvre pour nous simplifier la vie; les bons collaborateur.trice.s, les bons outils, les bons financements … [Dans « bons », j’entends, ceux qui nous correspondent le mieux]. L’improvisation, elle, nous met dans un état d’esprit essentiel, celui qui dit, « ça va aller ». Parce que oui, il y a toujours une solution et si cette solution n’est pas en vous, alors c’est que vous devez vous tourner vers quelqu’un d’autre [Retour au premier point].

S’il y a bien quelque chose que cette année (ces années…) de pandémie mondiale nous ont appris, c’est que nous sommes des êtres capable d’adaptation (même lorsque la situation nous oblige à rester enfermé !). Cette capacité est essentielle en entrepreneuriat, parce qu’elle donne les clés face aux aléas d’une vie sans horaires, missions et rémunérations fixes !

LE GRAND SAUT

Avec 14 portraits à son actif, la série Le Grand Saut est devenue le deuxième poumon de Regardsleblog.fr. Au cours de ses rencontres, j’ai pu échanger avec des étudiant.e.s entrepreneur.se.s aux multiples projets, aux multiples parcours. Je vous parle aujourd’hui de ces trois observations que je tire de ces interviews…

A chaque secteur d’activité, ses projets

Tout d’abord, l’entrepreneuriat est possible dans tous les secteurs d’activité.

En santé: Marie-Anne a développé une solutions pour proposer des formations à distance sous la forme de Serious Games.

En Education: Danisha créais une plateforme pour lutter contre le harcèlement scolaire.

Dans la restauration: Thomas a créé une application pour proposer les meilleurs plans de soirée, pour les clients et les professionnel.le.s.

Des exemples, j’en ai 14 différents, tant aucun projets ne se ressemble. C’est ce qu’offre l’entrepreneuriat, une liberté de créer, d’imaginer, de développer des projets là ou on veut, avec qui on veut, quand on veut. Avec des compétences dans le domaine, des contacts, mais surtout de la détermination et de l’organisation l’entrepreneuriat est accessible à tous.tes.

Il n’y a pas de parcours type en entrepreneuriat

C’est la seconde observation que j’ai pu faire de ces 14 interview; il n’y a pas de parcours type en entrepreneuriat.

Ces dernières années, nous avons vu énormément de formations spécialisées se créer; en écoles de commerce, en IAE, en DUT. De l’extérieur, cela donne l’impression que l’entrepreneuriat requiert des compétences spécifiques qui necéssitent une formation particulière, mais ce n’est pas toujours le cas !

Oui ces formations donnent certainement de très bonnes clées, mais elles ne sont pas LA clée pour qu’un projet entrepreneurial fonctionne. Je suis la preuve de cette affirmation. Je n’ai aucune formation spécifique en entrepreneuriat et pourtant… En un an et grâce à l’accompagnement du Pépite et du programme Entrepreneur #LEADER [BGE Adil / Région Ile de France], j’ai créé une auto-entreprise, tout en développant un projet de société en Ingénierie pédagogique inclusive qui a gagné un prix au Concours de pitch du Pépite 3EF !

Les différent.e.s étudiant.e.s entrepreneur.se.s que j’ai pu rencontrer ont également confirmé cette idée:

Pauline & Alicia: étudiantes en école d’ingénieure; sans formation entrepreneuriale.

Stelio: étudiant en préparation mentale, sans formation entrepreneuriale.

Chahrazad: étudiante en Sciences de l’éducation, sans formation entrepreneuriale.

Une fois de plus, je pourrais continuer la liste, l’idée est toujours la même: le meilleur parcours pour vous lancer dans votre projet c’est le votre ! Parce que vous êtes le.a seul.e a avoir ces bagages, ces expériences, vous êtes la meilleure personne pour faire votre Grand Saut !

La plus difficile, c’est de sauter !

Ce n’est pas moi qui l’ai dit, c’est Nastasia dans le Portrait n°10 de la série Le Grand Saut

 Qui ne tente rien n’a rien. Tu ne prends pas de risque à ne pas essayer. De même, il faut essayer pour ne pas avoir de regrets. Et surtout, il ne faut pas oublier que l’un n’empêche pas l’autre. Il est ainsi possible de faire un master en imaginant, créant, son projet. D’autant plus que la seule chose que l’on risque de perdre c’est du temps et notre temps n’est-il pas notre plus belle richesse ?

En général, lorsque l’on a un projet en tête on a tendance à le repousser, attendant le bon moment, la bonne idée, les bon.ne.s collaborateur.trice.s … Mais dans cette attente, on ne fait rien.

C’est pourquoi j’ai appelé cette série Le Grand Saut, parce que c’est là que tout se jour. Quand on décide finalement de prendre le risque, d’essayer. Ce sera peut-être le premier essai d’une longue liste, mais au moins, on n’aura pas de regrets !


Nous voilà à la fin de ce STEP21 de la série Serial entrepreneuse, un beau bilan après une année riche en émotions. Je suis heureuse et fière d’avoir réussi à tenir le rythme, d’avoir réussi à vous offrir un article par semaine, entre conseils et portraits, malgré le Master, l’Erasmus, mes projets entrepreneuriaux et mon podcast en parallèle.

Je remercie une nouvelle fois Michaël Randrianifahanana, pour sa bienveillance et ses conseils pendant ces après-midi de correction et de relecture qui ont offert à ce blog, un nouveau Regard. Je vous remercie également pour vos commentaires, encouragements et partages qui ont offert à ce média de nouveaux.lles lecteur.trice.s et une certaine visibilité.

Je vous retrouve en septembre, après un été bien mérité, pleine de nouveaux projets et d’une flopée d’idées, en attendant prenez soin de vous et de vos rêves …

Ella

Le grand saut – Marie-Anne Le Ray

PORTRAIT N°14


Pour la quatorzième fois, je vous propose un portrait d’étudiant.e entrepreneur.se sur Regardsleblog.fr. Aujourd’hui, c’est à la rencontre de Marie-Anne que je suis partie, dans le monde très sélectif des Ecoles d’ingénieur.e.s et celui encore plus fermé de l’entrepreneuriat scientifique. Un échange passionnant en parfaite adéquation avec l’actualité de ces derniers mois, qui nous rappelle que des solutions sont créées chaque jour, pour nous simplifier la vie 

Portrait d’une entrepreneuse engagée, qui s’est lancée en entrepreneuriat en souhaitant d’abord répondre aux besoins des professionnel.le.s de son secteur …

Marie-Anne

Je vous laisse apprécier ce 14ème portrait aujourd’hui, le dernier de la saison … La semaine prochaine sera celle des bilans et des projets à venir, avant un été bien mérité !

Qui est-tu ?

Marie-Anne est passionnée par la littérature et la lecture, elle fait également de la natation et de l’équitation. Côté engagement, Marie-Anne s’est investie auprès de plusieurs associations lors de ses études, notamment pour accompagner des enfants avec la Trisomie 21 et pour favoriser l’éducation des femmes au Maroc.

En parallèle de ses études Marie-Anne a également fait du soutien scolaire auprès de publics décrocheurs. La question du sens est donc au cœur de sa démarche personnelle comme professionnelle. 

Quel est ton parcours ?

Après le bac Marie-Anne a fait une Prépa PCSI – Physique, chimie, sciences de l’ingénieur – pour préparer son entrée en Ecole d’ingénieur.e.s En suivant, Marie-Anne a intégré l’ISBS, école d’ingénieur en bio technologie à Créteil. En parallèle de sa dernière année en Ecole d’ingénieur, Marie-Anne a eu l’opportunité de doubler son parcours en faisant en parallèle un Master 2, Pharmacologie préclinique et clinique au sein de l’Université Paris Descartes.

Pour valider son Master 2, Marie-Anne fait actuellement un stage dans un laboratoire qui travaille notamment sur les conséquences des traitements donnés contre la COVID. Spécifiquement, ses missions concernent le séquençage d’échantillon pour vérifier s’il y a des mutations pendant et après les traitements. 

Ton Regard sur l’entreprenariat

Quand elle était plus jeune, l’entrepreneuriat faisait un peu rêver Marie-Anne. De loin, elle trouvé ça super intéressant de pouvoir créer sa propre entreprise, son propre projet. En entamant ses études, elle était pourtant loin de se douter qu’elle se lancerait elle aussi sous peu …

Ton Grand Saut

Un jour, il y a eu un appel d’offre de l’Etat français pour créer un Serious Game au service des formations. Avec des ami.e.s, Marie-Anne s’est intéressée à cet outil des Serious Games. En analysant l’appel d’offre du gouvernement, elle se rend compte qu’il demande non seulement la mise en place du Serious Game, mais également un suivi de 3 ans, un engagement sur le long terme qui ne les intéresse pas.

En parlant de cet appel d’offre dans son milieu, médical, Marie-Anne et deux amis, futurs associés, rencontrent un vif succès, notamment dans les centres d’accueil spécialisés. Pendant la COVID, ce sont ensuite les centres de formation qui sont venus vers eux pour pouvoir continuer à proposer, à distance, leurs formations.

Pour répondre aux besoins de leurs clients intéressés, Marie-Anne et ses associés ont alors créé un mini scénario, rapidement validé sur le terrain et qui les a amenés à développer leur projet plus concrètement.

Evolution de ton projet

Marie-Anne et son associé avait déjà créé leur première formation en demandant leur statut EE, en octobre 2020. C’est en se rendant compte qu’il fallait créer un site internet pour vendre leur solution qu’iels décident de faire la démarche pour se faire accompagner. En effet, autant iels avaient les savoir-faire techniques mais le côté numérique était loin d’être leur tasse de thé.

Depuis octobre, ça a été assez compliqué pour le projet. Néanmoins, le serveur et la formation ont été terminé et de nouvelles propositions leur sont parvenues dans la formation notamment. Le Pépite leur a notamment permis de se réorganiser, de se cadrer pour faire avancer leur projet au mieux. Grâce à sa marraine professionnelle au sein du Pépite notamment, Marie-Anne a eu plusieurs contacts pour se faire accompagner dans la création du serveur, une démarche longue mais qui lui apprend beaucoup.

Marie-Anne s’est lancée dans le défi avec deux amis : Marie-Anne en programmation, un autre, interne en pharmacie, aux scénarios et bibliographies compétentes et un dernier associé en commerce, pour vendre les formations.

Le troisième associé en commerce n’étant pas suffisamment investi, il a finalement quitté le projet. Aujourd’hui, Marie-Anne et son associé passent donc par des centres de formation pour vendre leurs formations aux institutions spécialisées.

Au niveau des difficultés rencontrées, toute la partie informatique du site internet, et non la programmation en soi, a été très compliquée ; comment déposer le jeu sur un serveur ? comment mettre des codes d’accès ? C’est d’ailleurs toute la difficulté de l’entrepreneuriat, il faut souvent se confronter à des savoir-faire et des compétences inconnues ; une difficulté qui peut rapidement devenir un atout en vous faisant travailler de nouvelles Skills.

Ton accompagnement

Marie-Anne est relativement satisfaite de l’accompagnement Pépite même si elle note qu’elle n’a pas vraiment le temps de lire les mails, ce qui lui empêche d’être toujours informée, dans les temps …. Marie-Anne relève malgré tout que l’on est très peu au courant de l’existence du Pépite lorsque l’on est en dehors. Comme l’avaient relevé Pauline et Alicia, elle trouve qu’il est difficile de connaitre toutes nos opportunités en tant qu’étudiant.e.s entrepreneur.se.s lorsque l’on n’a pas de contacts directs.

Marie-Anne et son associé n’ont pas rejoint de programme en parallèle et ne pensent pas en rejoindre sur le court terme. Néanmoins, Marie-Anne réfléchit à entamer une démarche d’accompagnement sur le long terme l’année prochaine, lors de son année de césure.

Tes perspectives d’évolution

Pour l’instant, le premier objectif de Marie-Anne et de son associé est de finir le serveur pour pouvoir distribuer leur première formation et développer de nouvelles formations. Il faut également qu’iels obtiennent la certification qualité Qualiopi afin d’avoir la reconnaissance d’état en tant qu’organisme de formation officiel. Cela leur permettra notamment de ne plus passer par des centres de formation extérieurs pour vendre leurs formations.

Marie-Anne souhaite faire une année de césure l’année prochaine et se consacrer au projet, une belle opportunité pour élargir son champ d’action et penser développement.

Et toi, qu’attend-tu pour te lancer ?

Faire la démarche de rentrer au sein du Pépite avec le statut EE permet d’apporter des contacts, ce qui fait toute la différence. Seul.e, tu ne peux pas y arriver et le point fort des Pépites est justement qu’ils réunissent plein de gens qui ont des compétences différentes qui peuvent faire la différence dans ton projet et ta démarche entrepreneurial

Nous arrivons à la fin de cet article, Le Grand Saut n°14. J’espère que vous avez apprécié autant que moi de découvrir le parcours et le projet de Marie-Anne, une des quatre gagnantes du Concours de pitch organisé par le Pépite 3EF fin mai ! Je remercie chaleureusement Marie-Anne pour m’avoir accordé un peu de son précieux temps, entre son double cursus universitaire et son projet.

Marie-Anne et son associé ont dû se former pour créer leur propre serveur de distribution afin de vendre directement leurs formations ;

Et vous, quelles compétences avez-vous acquises depuis le début de votre parcours entrepreneurial ?

Je suis très curieuse de lire vos réponses et partages d’expériences en commentaires ou sur la page Instagram de Regardsleblog.fr ! En attendant, comme toujours, je compte sur vous pour réagir à cet article, le commenter et me donner votre avis …

Belle semaine et bon courage à tous.tes les M2 pour la fin de rédaction de votre Mémoire [On est ensemble !] …

Ella

Le grand saut – Alicia Monnay & Pauline Canitrot

PORTRAIT N°13

Dans ce 12ème article, je vous retrouve, non pas pour un portrait, mais pour un double portrait ! Nous partons ainsi à la rencontre d’Alicia et Pauline, étudiantes dans l’Ecole d’ingénieurs EPISEN de Créteil en Ingénieur.e biologie santé. Ensemble et au gré des projets universitaires, elles ont imaginé une solution médicamenteuse pour faciliter le diagnostic de l’Endométriose ! Un projet fou qui répond à un besoin urgent, en effet aujourd’hui il faut compter 7 ans pour se faire diagnostiquer de l’endométriose en France, une maladie qui touche pourtant 1,5 à 2,5 millions de femmes dans l’hexagone [14 millions en Europe].

Portrait de deux femmes qui ont su saisir les opportunités de leur parcours pour mettre au service des autres leurs compétences, universitaires et humaines …

Alicia & Pauline

Quel plaisir de vous proposer aujourd’hui ce double portrait ! Un nouveau format qui sort de l’ordinaire mais qui nous ramène bien au cœur de la dynamique entrepreneuriale : l’entraide. Parce qu’Alicia et Pauline le disent elles-mêmes, sans l’autre, elle ne se seraient pas lancées : « Seul.e on va plus vite, ensemble, on va plus loin » …

Qui êtes-vous ?

Pauline a 23 ans, elle fait de la guitare depuis petite ainsi que de la danse. Pauline est également une lectrice passionnée qui aime voyager, entre les pages et sur tous les continents.

Alicia, elle, a pour principales passions la biologie et les questions relatives à la santé, des intérêts qui font sens dans son parcours … Alicia est également très passionnée par le sport et la pâtisserie. Elle avoue d’ailleurs que si elle devait penser à une reconversion, cela serait certainement derrière un moule à gâteau ! 

Quel est votre parcours ?

Pauline a eu un Bac S en 2015 après lequel elle a voulu faire médecine, après deux échecs en PACES, elle utilise finalement une passerelle pour passer en Licence biologie santé à l’UPEC. A la suite de cette Licence, Pauline a rejoint l’Ecole d’ingénieur EPISEN en spécialité Biomédical et santé.

Après une terminale S, Alicia a également fait deux années de PACES, son objectif initial était d’être kiné. Malgré un bon classement, elle n’a pas obtenu un résultat suffisamment satisfaisant pour entrer en kiné. En véritable acharnée, elle s’oriente donc en Année de préparation Kiné. C’est un nouvel échec. Alicia se réoriente donc en DUT Génie biologique à Créteil en 2 ans, ce qui lui a permis d’obtenir le diplôme de Technicienne de laboratoire. Comme vous avez pu le comprendre, rien n’arrête Alicia, c’est pourquoi elle a poursuivi avec entrain à l’EPISEN, également en spécialité Biomédical et santé.

Pauline et Alicia n’ont rien lâché et leur parcours est brillant d’engagement et de volonté. Une détermination qui a fini par payer puisque c’est justement à l’EPISEN qu’elle se sont rencontrées et que va finalement s’écrire leur avenir entrepreneurial …

Votre Regard sur l’entreprenariat

Pauline n’avait pas tellement d’aprioris par rapport à l’entrepreneuriat avant de faire son Grand Saut, mais elle n’y connaissait rien. Dans les articles, les journaux, elle trouvait les entrepreneur.se.s très courageux.ses, sans penser pouvoir se lancer elle-même. Elle est donc arrivée à l’entrepreneuriat sur un coup de tête.

Alicia a toujours été tentée par l’entrepreneuriat mais sans savoir toutes les dimensions derrière ce secteur si mystérieux de l’extérieur. Elle a beaucoup été poussée par le fait d’être en binôme. Alicia est aujourd’hui encore impressionnée par la méconnaissance que l’on a sur le monde entrepreneurial et sur les opportunités, comme le statut étudiant.e.s entrepreneur.se.s, qui nous sont dédiées et que pourtant nous ne connaissons pas en tant qu’étudiant.e.s.

Votre Grand Saut

L’origine du projet est née en 3ème année, pendant une option en école d’ingénieurs appelée ‘Médicaments’. Le but de cette option était d’imaginer un traitement ou une solution médicale pour répondre à un besoin de la société civile. Pauline et Alicia se sont alors mises ensemble et après plusieurs recherches, elles décident de se pencher sur l’Endométriose et spécifiquement, sur le diagnostic de la maladie.

Elles réfléchissent alors à développer un médicament qui fasse office de diagnostic. Pendant 6 mois, elles travaillent sur la maladie et les données de marché pour ce potentiel projet. Le principe de l’option était de rencontrer des gens pour donner une valeur ajoutée, une validation à la solution. Elles rentrent alors dans une démarche pour favoriser la rencontre au lieu de faire des recherches en ligne. Dans cette dynamique, elle rencontrent les trois plus grandes associations spécialisées en endométriose en France – Endo France, Endo mind, Infos endométriose – mais également des médecins spécialisé.e.s, comme Erik Petit.

Par toutes ces rencontres, elles prennent conscience de la valeur ajoutée du projet, tout en assurant une veille documentaire donnant de plus en plus de poids à leur démarche. Pauline et Alicia décident finalement en février, quelques semaines avant leur oral de projet, de se lancer et de faire de ce projet hypothétique un véritable projet entrepreneurial. Il était temps ! En effet, les dates de candidatures au Pépite étaient justement en phase de se clôturer et c’est seulement grâce au soutien de Nicole B. qu’elle réussissent à envoyer leur dossier de candidature à temps.

Evolution de votre projet

Pauline et Alicia avaient toute la théorie du produit au moment de déposer le statut grâce au dossier qui avait été rendu pour la fameuse option. En parallèle, elles avaient également validé le projet auprès de professionnel.le.s du secteur, ce qui leur donné une plus-value non négligeable dans leur dossier entrepreneurial. 

L’objectif depuis le début du projet est de se focaliser sur le diagnostic de l’endométriose pour diminuer le temps de diagnostic, de 7 ans actuellement. Les seules techniques existantes aujourd’hui sont longues et intrusives, leur but est donc de rendre ce diagnostic rapide et spécifique, pour localiser l’endométriose, tout en permettant à tous les médecins et gynécologues de pouvoir effectuer le diagnostic, sans forcément être formé.e.s spécifiquement.

Depuis qu’elles sont rentrées dans le Pépite, Pauline et Alicia ont obtenu une tutrice et suivi la formation LabCI*. Cet accompagnement leur a permis de structurer leur projet.

Le projet a été monté à deux, a été poursuivi à deux. Pour Alicia et Pauline, c’était clair depuis le début ; c’était à deux ou rien.

Aujourd’hui, il n’y a pas de répartition officielle des taches dans le duo, même si Alicia est plus à l’aise en termes de Communication, pour maintenir des contacts avec les partenaires notamment. Venant du même secteur, Alicia et Pauline travaillent sur le développement du produit ensemble. Aujourd’hui en stade « Recherche et développement », elles peuvent se permettre de travailler en collaboration. Dans les années à venir, elles risquent d’être amenées à se diviser les tâches, mais elles se laissent du temps.

Au début, ce qui a été le plus long et le plus compliqué pour Pauline et Alicia a été de trouver un laboratoire. Pour pallier cette difficulté, elles ont candidaté à un concours, pour justement trouver des laboratoires test qui acceptent de travailler avec elles. Bien sûr, Pauline et Alicia manquent également de financement et le Pépite les a également beaucoup aidées de ce côté, tout comme les accompagnements spécifiques en parallèle (Concours ZEUGMA, Parrainage…). Pauline et Alicia avoue volontiers qu’elles ressentent un fort manque de légitimité en tant que jeunes étudiantes dans un secteur très concurrentiel comme celui des médicaments. Néanmoins, c’est une problématique qui est tout de même résolue en partie grâce au fort impact social de leur projet, déjà validé par un certain nombre de leurs pairs [Associations, Chercheur.se.s…].

Votre accompagnement

En parallèle de leur accompagnement en tant qu’étudiante entrepreneuse au sein du Pépite 3EF, Pauline et Alicia suivent la formation LabCI*. Cet accompagnement leur a notamment permis de revenir sur leur projet pour le déconstruire et lui donner une valeur entrepreneuriale. Concrètement, il s’agit d’une formation accélérée en entrepreneuriat avec tous les modules par étape pour développer un projet. Il y a plusieurs modules fixés sur une idée, le but initial est d’abord de savoir expliquer son idée, la développer, pour ensuite travailler le business plan. Au fur et à mesure de l’avancée des modules, Alicia et Pauline complètent un journal de bord, fil rouge de leur démarche.

Au sein du Pépite, Alicia et Pauline font remarquer qu’il serait intéressant de valoriser les autres secteurs d’activité que ceux et celles qui viennent d’entrepreneuriat directement. En effet, les étudiant.e de certaines facultés ne sont pas bien dirigé.e.s et il est aujourd’hui impossible d’arriver au Pépite et à la MIEE sans tomber sur une bonne personne, pouvant faire le lien [Je confirme cette remarque qui s’est également avérée vraie dans mon propre parcours, puisque dans la Faculté de Sciences de l’éducation, personne ne m’avait parlé du Pépite …]. De même, Pauline et Alicia font remarquer qu’on devrait pouvoir accumuler le D2E et notre autre formation, après tout, même en poursuivant une formation en parallèle, nous suivons tout de même les ateliers, After work et concours entrepreneurial …

Vos perspectives d’évolution

Le concours ZEUGMA* a permis à Alicia et Pauline de rentrer en association avec un laboratoire pour développer leur idée au sein du CHU Henri Mondor à Créteil. Elles attendent aujourd’hui juillet pour présenter le projet en collaboration, afin d’obtenir des premiers financements pour lancer des essais.

En parallèle, Pauline et Alicia travaillent à un potentiel brevet pour protéger leur idée. Tout va donc dépendre de cette démarche et de leurs périodes de test qui va légitimer leur idée !

Et toi, qu’attend-tu pour te lancer ?

Il faut se lancer. Il ne faut pas se poser des questions car l’on n’a rien à perdre et que ce soit un succès ou un échec, cela sera source d’apprentissage. Il faut croire en soi, quand on veut, on peut. Il ne faut non plus oublier d’aller chercher les informations au bon endroit, c’est ainsi que l’on apprend et que l’on confirme nos idées.

Ainsi se termine Le Grand Saut n°13, un double Grand Saut qui, je l’espère, vous aura passionné et impressionné autant que moi ! Je remercie chaleureusement Alicia et Pauline pour m’avoir accordé un peu de leur précieux temps, entre leur stage, leur Master et leur projet …

N’hésitez pas à aller suivre Alicia et Pauline sur leurs LinkedIn pour suivre la suite de leurs parcours et la naissance de leur projet (à venir).

Pauline et Alicia, se sont lancées à deux, c’était pour elles une évidence;

Et vous, pensez-vous vous lancer seul.e ou attendre / chercher l’associé.e de vos rêves ?

Je suis très curieuse de lire vos réponses et partages d’expériences en commentaires ou sur la page Instagram de Regardsleblog.fr ! En attendant, comme toujours, je compte sur vous pour réagir à cet article, le commenter et me donner votre avis …

Belle semaine et merveilleux mois des fiertés à tous.tes !

Ella

SERIAL ENTREPRENEUSE – STEP 20 «Trouver sa stabilité financière»

Comment s’assurer une stabilité financière pour faire son Grand Saut ?

Lorsque l’on projette de se lancer dans l’entrepreneuriat, beaucoup d’obstacles arrivent souvent sur notre chemins; barrières mentales, avis de l’entourage, recherche de partenaires / de client.e.s, réalisation du business plan… Mais dans cette jungle effrayante, le premier obstacle qui vient souvent en tête est la question de l’argent: Comment budgétiser mon projet ? Comment me projeter financièrement parlant ? Comment financer mes investissements ? Comment trouver des investisseurs ?

Pour prendre la problématique de la stabilité financière dans l’ordre, je vous propose aujourd’hui de réfléchir à vous, avant de réfléchir à votre projet. Parce qu’au delà du financement de celui-ci, vous allez devoir vivre [Vous loger, manger, payer vos impôts, vous déplacer…] pendant la création et la mise en place de votre projet.

Alors, comment trouver une stabilité financière pendant cette période d’incertitude, autrement dit, comment construire son filet de protection pour assurer son Grand Saut ?

Se projeter pour mieux anticiper

Rétroplanning

Vous le savez si vous suivez cette série Serial entrepreneuse depuis les 20 derniers articles qui viennent de s’écouler, Organisation est avec Cohérence le mot clé de ma démarche entrepreneuriale. Parce que l’entrepreneuriat est, au delà d’un Grand Saut, un parcours semet d’embuches, qui nous entraine souvent vers des contrées lointaines inconnues jusqu’alors [Coucou comptabilié]. Pour faire face à ces inconnues, nous avons deux possibilités:

  • S’organiser: Notamment en se positionnant dans une démarche d’anticipation
  • Foncer tête baissée: Et prendre le risque de se prendre un (ou plusieurs) mur.s

Croyez moi, en digne Taureau qui se respecte (signe astro), la deuxième option est plus naturelle pour moi que la première. Favoriser l’improvisation à l’anticipation, travailler sous pression au lieu de s’organiser pour avancer chaque jour, le fameux « Oh ça va, ça peut attendre demain !« . Sauf que non. Parce que si vous attendez demain, vous prenez du retard sur ce qui était prévu, vous prenez chaque nouveau problème en pleine face au lieu de l’avoir anticipé et financièrement … vous n’avez plus la maitrise de rien.

C’est là que le rétroplanning devient votre meilleur ami. Que vous le préfèreriez à la cool sur Word, ou en version professionnelle sur Excel, le rétroplanning va vous permettre d’anticiper, point pas point, échéance par échéance ces taches que vous devez effectuer pour rendre effectif votre projet, tout en vous offrant une vision global sur celui-ci. En cas de coup dure (Exemple voyons … une pandémie mondiale!), vous serez alors plus rapidement susceptible de pouvoir rebondir, notamment en visualiser les taches impactées et celles pouvant être repoussées.

Des exemples de rétroplanning il y en a plein internet, le mieux reste de prendre le temps de le réaliser avec vos propres codes – couleurs, catégories, intitulés de taches, échéances – tout en pensant vision globale et anticipation.

Budget mensuel

Si vous êtes intéréssé.e.s pour connaitre dans les détails toutes les projections budgétaires conseillé.e.s dans l’élaboration d’un projet entrepreneurial [Bilan de démarrage, Plan d’investissement, Charges d’exploitation…], je vous renvoi à mon STEP15 « Plan financier, il faut bien y passer ».

Mais en revenant sur ce point, je voulais surtout vous faire comprendre qu’il est impossible d’anticiper tous les obstacles, surtout financiers. En réalisant des Plans financiers cohérents, vous vous assurez surtout d’être en mesure de rebondir en cas de coups dures, extérieurs à votre propre volonté.

Votre budget doit ainsi être cohérent, entre vos projections, la réalité du marché et les éléments pouvant être en mesure d’évoluer. En organisant vos tableaux point par point, vous aurez toutes les clés en main pour comprendre et suivre, au fur et à mesure, la situation financière de votre projet et donc d’ajuster vos rentrées et sorties en fonction de votre propre situation. Parce que l’on a beau dire, la situation financière de votre projet va de pair avec votre situation personnelle une fois celui-ci lancé, une raison supplémentaire pour lancer votre projet au bon moment …

Check points réguliers

Repousser son projet ce n’est pas échouer.

J’écris cette phrase autant pour vous que pour moi. En effet, il s’agit là de la situation dans laquelle je me trouve et comme toute personne qui se retrouve face à une confoncture économique inédéquate pour le lancement d’un projet ou quelqu’un ou fait face à un obstacle innatendu, je dois donc faire évoluer mon rétroplanning et donc mon budget.

Comment anticiper au mieux une telle problématique, de grande ampleur ?

En faisant des points réguliers, sur votre Rétroplanning, vos Plans financiers et les comparer à ces trois conjonctures:

  • Situation personnelle: Quelle est ma situation émotionnelle ? Suis-je dans un bon état d’esprit pour lancer mon projet ? Quelle est ma situation sociale ? Suis-je bien entourée pour lancer mon projet ? Quelle est ma situation financière ? Suis-je stable financièrement ?

🔵

  • Conjoncture de votre secteur d’activité: Quelle est la situation de mes concurent.e.s ? | Financière, sociale, politique | Dans quel état d’esprit sont mes potentiel.le.s client.e.s ? | Consommation, intérêts, engagements | Comment se porte les institutions dirigeantes de mon secteur d’activité ? | Politiquement, financièrement, socialement.

🟣

  • Conjoncture national et/ou internationale: Quelle est la situation politique ? | Elections, lois en attente, polémiques | Quelle est la situation sociale ? | Chômage, tensions, santé | Quelle est la situation financière ? | Taux d’intérêt, consommation, ménages.

🔴

Toutes ces questions vont vous permettre d’avoir une vision globale de la situation de vos Personas, tout en observant les opportunités business via une Juxtaposition besoins / possibilités.

Accepter les mains tendues

Les programmes booster

Lorsque vous passez de salarié.e à entrepreneur.se, ou d’étudiant.e à entrepreneur.se, il est souvent difficile de tout gérer du jour au lendemain: le fonctionnement de votre entreprise, vos rentrées et sorties d’argent, votre communication liée au projet …

Pour vous faire accompagner plusieurs programmes existent, en fonction de votre secteur d’activité, de votre age ou encore de vos besoins. Dans cette partie, je vous en ai sélectionné 5 qui me semblent cohérents, tout en étant spécifiques, si vous en avez d’autres à nous partager, les commentaires vous sont ouverts ! :

Les Pépite

Mis en place depuis 2014, les 33 Pôles Étudiants Pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat | Pépites | et le Statut National Étudiant-Entrepreneur permettent de créer l’écosystème nécessaire à la réalisation des projets entrepreneuriaux des étudiants et jeunes diplômés. Le Statut National Étudiant-Entrepreneur permet aux bénéficiaires d’être reconnus, accompagnés, de rejoindre un réseau actif de plus de 8.000 Étudiants- Entrepreneurs, d’accéder à des espaces de coworking et bénéficier d’aides financières. De l’émergence de l’idée à la transformation de l’essai, les PÉPITE vous accompagnent et vous soutiennent ! Il s’agit d’un programme gratuit pour les étudiant.e.s boursiers !

Les Entrep’

Les Entrep’ est un programme dispensé par des professionnels pour tester l’entrepreneuriat pendant cinq mois (de novembre à mars et c’est compatible en plus des études ou d’un job.).

Le Programme Social Declik

Social Declik est un programme pour définir la mission à impact qui te correspond et t’immerger dans le freelance for good [L’entrepreneuriat qui a du sens].

Emergence concept

Emergence concept est une agence dédiée à l’accompagnement des restaurateurs a lancé son incubateur en 2017. D’une durée de trois mois, le programme s’adresse à des porteurs de projet, une vingtaine par an. Pour réduire le taux d’échec (un restaurant sur deux disparaît avant trois ans d’exploitation), son principe est de permettre aux participants de se confronter à des professionnels aguerris. Ces restaurateurs et experts dans les domaines clefs (business plan, financement, immobilier, agencement…) vont faciliter l’avancement du projet en limitant les risques. Le programme est très sélectif MAIS gratuit !

Des Elles pour entreprendre

La Fondation Entreprendre dirigée par Blandine Mulliez et AXA inaugurent “des Elles pour entreprendre”. Un programme de trois ans doté de 900 000 euros destiné à promouvoir l’entrepreneuriat féminin. S’appuyant sur une étude réalisée par Opinion Way auprès de 503 entrepreneures à la tête de leur société depuis 5 ans, les partenaires souhaitent lever les obstacles qui freinent l’élan entrepreneurial chez les femmes. “Nous souhaitions mieux comprendre les besoins des femmes pour qu’elles entreprennent. Seules 30% d’entre elles se lancent” souligne Xavier de Peretti, le PDG d’AXA.

Les aides financières d’état

Le chômage

Le chômage représente au minimum 57% de votre salaire de référence pour une durée qui varie entre 4 à 36 mois (3 ans). En général, si vous êtes salarié depuis quelques années et que vous avez moins de 53 ans, vous allez toucher 57% de votre salaire pendant 2 ans. Ça fait déjà une source de revenus conséquente si vous voulez partir sans « filet de sécurité ».

De plus, lorsque vous êtes au chômage, et que vous avez besoin d’apport pour monter votre structure, vous pouvez demander l’ACRE (Aide à la création ou à la reprise d’une entreprise) qui vous permet de bénéficier de vos indemnités d’un seul coup. La contrepartie, c’est que vous touchez vos indemnités que de façon partielle.

Lorsque vous quittez votre emploi pour vous lancer dans l’entrepreneuriat des avantages spécifiques existent:

La rupture conventionnelle
Dans le cadre d’une rupture conventionnelle, votre employeur doit vous indemniser pour un minimum de :
1/4 de mois de salaire par année d’ancienneté pour les 10 premières années,
1/3 de mois de salaire par année d’ancienneté à partir de la 11e année.
Pour info, le salaire de référence, c’est la moyenne mensuelle des 12 derniers mois précédant la rupture du contrat.

Les congés payés
S’il vous reste des congés payés et des RTT au moment de partir, votre employeur doit également vous les rémunérer. Par exemple, si vos congés et vos RTT se réinitialisent début janvier, vous pouvez décider de ne pas les prendre pour vous les faire payer. Si votre employeur vous oblige à les prendre avant de partir, ce n’est pas important car c’est exactement la même chose puisque vous pourrez déjà commencer à bosser sur votre nouvelle activité une fois en congés.

Le RSA

Le Revenu de Solidarité Active (RSA) remplace le RMI et l’API (Allocation Parent Isolé). Il s’agit d’une prestation sociale visant à garantir un revenu minimum en fonction des ressources et de la composition du foyer.

Love money

Ce qu’on appelle “Love Money” regroupe tous les apports faits par vos proches et votre famille. Il peut s’agir de prêts à faible taux ou sans intérêt, ou d’investissement au capital. Dans ce dernier cas, les proches deviennent associés ou actionnaires, et peuvent bénéficier de réductions d’impôts si les conditions s’y prêtent.

Je sais à quelle point il n’est pas facile de demander de l’argent, surtout en tant que jeune diplômé.e rêvant à tout prix d’indépendance, mais se lancer dans l’entrepreneuriat demande des fonds; non seulement pour les démarches de lancement et de développement du projet, mais également pour s’assurer une stabilité avant que la rentabilité du projet soit effective. Alors, lorsque l’on ne peut pas compter sur des fonds propres, que l’on ne trouve pas de place dans un programme et que les aides d’état ne sont pas suffisante, la main tendue qui vient du coeur peut vraiment faire la différence.

Et si vraiment cette démarche vous rend inconfortable, vous pouvez toujours intégrer des contre-parties sympas [Accès au service en avant première, goddies, test des produits …], ou faire signer à la personne un Accord de remboursement, plus officiel.


C’est ainsi que se termine ce STEP20 de la série Serial entrepreneuse sur Regardsleblog.fr. J’espère vous avoir apporter des clés pour trouver votre stabilité financière, avant, pendant et après votre projet entrepreneurial. N’hésitez pas à nous partager en commentaire et via les posts LinkedIn et Instagram de Regardsleblog les programmes, outils et astuces qui vous ont aidé à vous organiser financièrement.

La semaine prochaine marque le début d’un nouveau mois et d’une nouvelle lignée de portraits avec la série Le Grand Saut. Au programme, de nouveaux étudiant.e.s-entrepreneur.se.s à découvrir, entre parcours uniques et projets passionants.

En attendant prenez soin de vous et méditez (en tout cas c’est mon programme face à tous ces obstacles…).

Ella.

Le grand saut – Danicha Graziéla Okoulambourou Olanga

PORTRAIT N°11


Parce que l’entrepreneuriat est aussi une façon de s’engager, je suis très heureuse de vous dresser aujourd’hui le portrait de Danicha Graziéla dans ce 11ème épisode de la série Le Grand Saut. Danicha nous livre son parcours, de ses engagements associatifs au Gabon jusqu’à son parcours universitaire en France et nous présente son projet, pour lutter contre le harcèlement scolaire.

Ou quand l’entrepreneuriat répond à une quête de sens professionnel !

Danicha

Qui es-tu ?

Arrivée en France en 2017, Danicha a toujours été engagée dans son pays, le Gabon, notamment autour de la sensibilisation et de l’accompagnement des enfants autistes. En France, elle a souhaité poursuivre ses études supérieures, tout en se mettant à la recherche d’un secteur d’activité dans lequel s’épanouir professionnellement et personnellement. 

Quel est ton parcours ?

Rapidement, Danicha a su s’adapter, malgré le choc culturel entre le Gabon et la France. 

C’est dans un premier temps à Marseille qu’elle est arrivée entre 2018 et 2019 pour suivre un BTS en Analyse médical. Pendant son stage de fin d’année dans une maison de retraite, Danicha découvre les métiers de service, au plus près de l’humain, une révélation. C’est notamment cette notion d’entraide qu’elle souhaite aujourd’hui développer au cœur de son projet entrepreneurial, pour avoir un impact dans la vie des gens.

Après son BTS, Danicha est monté à Paris pour s’inscrire en PACES à Sorbonne, à 27 ans. Mais rapidement, la réalité rattrape, Danicha prend conscience qu’elle doit rapidement faire des choix pour se poser, enfin. Un atelier est alors organisé au sein de la fac le mercredi, le LAB, qui présente notamment le monde de l’entrepreneuriat. C’est pendant un de ces ateliers que Danicha va découvrir le monde de l’entrepreneuriat et les opportunités qui y sont rattachées, une expérience qui lui a offert une nouvelle vision, une nouvelle dynamique.

Elle cherche alors à trouver un sujet dans lequel s’investir en tant u’entrepreneuse. Nous sommes en 2020 et beaucoup d‘évènements sont organisés autour du sujet du harcèlement scolaire, via des films, des livres, des drames et Danicha est rapidement touchée par ces histoires, par ce combat : « L’école doit être la plus belle expérience connue, surtout avec le temps qu’on y passe, donc, nous devons rendre cette expérience la plus belle possible ».

En se penchant sur la question, Danicha se forme au fur et à mesure, en faisant des recherches, en se rapprochant d’organismes spécialisés. Dans le feu de l’action, elle crée une association pour sensibiliser au sujet du harcèlement scolaire, dans les établissements notamment, mais se calme rapidement en se rendant compte que des structures d’urgence existent déjà. Prenant conscience de l’importance d’être encadrée dans ce type de projet pour éviter de s’éparpiller, Danicha commence alors à chercher des organismes spécialisés en entrepreneuriat ; son parcours de serial entrepreneuse est lancé.

Ton Regard sur l’entreprenariat

Pour Danicha l’entrepreneuriat a longtemps été juste un moyen de se faire de l’argent. De vendre. Vendre un produit. Aujourd’hui, elle visualise ce secteur plus comme un moyen pour convertir sa passion en travail. Un moyen qui peut donner un sens, au-delà de la vision technique.

Ton Grand Saut

C’est en découvrant le sujet du harcèlement scolaire courant 2020, d’abord dans les médias puis en approfondissant ses recherches, que Danicha a réalisé son Grand Saut. Elle qui cherchait depuis longtemps un sujet pour donner un sens à sa vie, personnelle et professionnelle, elle avait enfin trouvé son créneau.

Evolution de ton projet

En partant simplement du constat que le harcèlement scolaire était une réalité beaucoup trop importante encore aujourd’hui en France, Danicha a essayé de déblayer, entre les solutions qui existaient, les organismes déjà dédiés ou encore les outils de prévention et de résolution déjà en place.

Le constat a été sans appel : ce sont pour la plupart des associations qui gèrent la prévention et la résolution des cas de harcèlement scolaire en France. L’Etat, de son côté, a mis en place une plateforme en ligne et un numéro vert, tout en continuant à former des ambassadeur.drice.s, mais à faible échelle. Autrement dit, beaucoup de moyens sont aujourd’hui dédiés à la prévention, sans que les solutions concrètes de résolution des conflits soient réellement accessibles.

Danicha a alors commencé à penser son projet de plateforme en ligne participative, pour réunir tous les acteur.trice.s de lutte contre le harcèlement scolaire en un seul lieu dématérialisé. Sur le même support, elle souhaite également mettre à disposition un annuaire de contacts de professionnel.le.s – des secteurs judiciaire et psycho-médial – pour accompagner, gratuitement, les victimes et leur famille dans leur lutte contre le harcèlement scolaire.

Au départ, Danicha s’est lancée seule, néanmoins, en participant notamment à un After-Work de Makesense sur la thématique des Associé.e.s, elle a trouvé une personne emballée par son projet. A l’époque, celui-ci n’existe que sous le statut d’association dans l’esprit de Danicha, qui propose alors à cette personne de co-fonder l’association avec elle. C’est un partenariat qui l’a beaucoup aidée pour les démarches administratives notamment. A mi-parcours, cette associée est partie lancer un autre projet avec son copain. Depuis, Danicha a longtemps cherché à retrouver un.e associé.e avant qu’on lui conseille finalement de se lancer seule, plutôt que d’attendre de quelqu’un d’autre qu’elle ne trouvait pas.   

Au sein du réseau Pépite justement, elle a appris que l’on ne peut pas avoir toutes les compétences, mais que l’on peut les apprendre pour évoluer. Un.e associé.e n’est donc pas nécessaire dans TOUS les projets, surtout lorsque l’on porte un projet sur des sujets d’ordre intime.

Danicha n’a pas rencontré de difficultés liées au fait d’être une femme, en revanche en tant qu’étrangère, Gabonaise, elle a été confrontée à énormément de frustrations, principalement financières. En effet, son statut d’étrangère ne lui permet pas de travailler comme elle veut, où elle veut. De plus, elle a dû payer son diplôme au sein du Pépite à cause d’une faille du système excluant les étudiant.e.s hors UE et non boursiers du système d’aide financière. 

Toutes ses difficultés l’ont obligée à trouver des alternatives, pour réussir à avancer malgré tout. Elle note notamment que Makesense ou encore l’incubateur E-engage sont très ouverts quant aux origines des porteur.se.s de projet. En revanche, elle lance un appel aux Pépites pour créer des bourses pour les étudiant.e.s étranger.ère.s afin de les accompagner et de les éviter de payer le Diplôme d’étudiant entrepreneur !

Ton accompagnement

Pépite a vraiment été le moteur, le départ, de son projet entrepreneurial puisque c’est ce qui a fait le lien entre sa vie étudiante et les perspectives entrepreneuriales. Le côté partage d’expériences notamment a vraiment fait la différence dans son projet.

De plus, ceux qui gèrent les ateliers sont des professionnel.le.s partenaires, ce qui fait la différence et rend accessible les informations au maximum. C’est un programme très structuré au sein du Pépite Paris Sorbonne avec des bilans de mi-parcours, des webinars communs et spécifiques… C’est donc un programme complet et gratuit qui est proposé, ce qui rend accessible le monde entrepreneurial à des gens qui ne pourraient pas se l’offrir autrement.

Concernant de potentielles évolutions, les projets au sein des Pépites sont vraiment très différents donc Danicha pense que se réorganiser par thématique pour faciliter l’échange entre les porteur.se.s de projet d’un même secteur pourrait être vraiment intéressant. De même, réunir les projets en fonction de leur niveau d’avancement pourrait leur permettre d’avancer en même temps et se donner des tips concrets.

Danicha n’a pas eu de mentor au sein du Pépite parce qu’elle avait déjà un mentor au sein de l’incubateur E-engage donc elle ne peut pas parler de ce côté-là, de l’accompagnement personnalisé.

En parallèle du système Pépite, Danicha a donc été incubée au sein de E-engage à Nanterre, tout en étant à School lab afin d’être accompagnée dans son choix d’outils, de supports.

E-Engage est un incubateur porté par la région Hauts-de-Seine, qui l’a accompagnée par du mentoring, des ateliers, tout en lui permettant de découvrir et de rencontrer d’autres acteur.trice.s de terrain au sein de son secteur d’activité.

Au sein de School Lab, Danicha a construit le prototype de son projet, afin de définir le parcours des utilisateur.trice.s – familles, écoles, enfants – tout en simplifiant au maximum l’appréhension des interfaces par type d’acteur.trice.s.

Ta perspective d’évolution

Dans les prochains mois, Danicha souhaite développer son prototype et se rapprocher de potentiels partenaires, associatifs et scolaires notamment afin d’échanger avec eux sur les besoins terrain liés au harcèlement scolaire.

Et toi, qu’attend-tu pour te lancer ?

Il faut essayer. On apprend de tout, même de ce qui ne fonctionne pas. Chaque expérience, chaque aventure est à prendre, pour apprendre sur soi-même, sur les autres. L’entrepreneuriat apporte des compétences, des skills, des savoirs-être qui nous sont gagnés pour toute notre vie.

C’est ainsi que se termine ce portrait n°11 de la série Le Grand Saut sur Regardsleblog.fr. Je remercie une nouvelle fois Danicha d’avoir pris le temps de répondre à mes questions et de m’avoir partagé son parcours et son projet, inspirants et passionants. Ceux et celles qui me suivent depuis longtemps le savent, le sujet du harcèlement scolaire est au cœur de mes engagements depuis des années et je suis toujours très heureuse et émue de voir des gens s’investir dans la lutte contre ce fléau …

Et vous, quel est ce sujet de société qui vous anime, pour lequel vous vous investissez ?

J’attends avec fébrilité de lire vos réponses et partages d’expériences en commentaires ou sur la page Instagram de Regardsleblog ! En attendant, comme toujours, je compte sur vous pour réagir à cet article, le commenter et me donner votre avis …

Belle semaine et belle bronzette en terrasse (que dame nature soit avec nous) !

Ella

SERIAL ENTREPRENEUSE – STEP 19 «La quête de l’associé.e»

Seul.e on va plus vite, ensemble on va plus loin

Si il y a bien une chose que j’ai apprise ces derniers mois, c’est que l’entrepreneuriat n’est pas une aventure en solitaire. Malgrés la distance, les réunions par ZOOM ou TEAMS, les alléas liés à une crise sanitaire mondiale, plus que jamais nous avons besoin les uns des autres pour avancer. C’est également l’avis général qui est ressorti de la Table ronde organisée par le Pépite 3EF le 4 mai dernier [Voir article SERIAL ENTREPRENEUSE – BONUS «Table ronde Pépite 3EF: OBSERVATOIRE des représentations entrepreneuriales liées au genre » – Regards le blog]. Trouver l’Associé.e parfait.e c’est donner un nouveau dynamisme à son projet, en en partageant les responsabilités, mais également en lui offrant un nouveau Regard. C’est également diviser les tâches, pour être libre de réaliser les plus épanouissantes pour nous.

Mais comment trouver l’associé.e, celui ou celle qu’il nous faut et qu’il faut à notre projet ?

Dans cet article, je souhaite vous donner les bases pour vous permettre de débuter votre prospection, votre quête, à la recherche de l’associé.e parfait.e, en toute sérenité. Pour cela, je vous donne les trois clés pour passer d’un projet solo à un projet en duo; différents outils qui peuvent vous aider à accélerer votre quête de manière significative et enfin, les erreurs à éviter pour que cette union rêvée ne se transforme pas en guerre des idées …

Les trois règles d’or

Cohérence

Si vous me suivez depuis le début de cette série Serial entrepreneuse, vous savez que la cohérence est au coeur de la vie entrepreneuriale. De votre Image de marque, au choix de vos Réseaux en passant par la création de votre Communauté, la cohérence est le ciment qui va permettre à votre projet de perdurer.

Parce qu’au delà de vos envies et de vos projections, votre projet va impliquer de nouvelles personnes, qui vont elles même apporter leurs expériences, leurs idées, leurs ambitions. Si vous n’êtes pas en mesure de décrire clairement l’origine de votre projet et les projections que vous ambitionnez sur le long terme, vous ne serez pas en mesure d’accueillir une nouvelle personne dans le projet.

C’est là toute la difficulté lorsque vous recherche un.e associé.e; ce projet que vous avez tant couvé, qui berce votre vie depuis des mois, des années, va également devenir celui de quelqu’un d’autre. Pour que cette co-habitation, cette union, se passe bien il va falloir définir en amont les bases du projet, les I N T O U C H A B L E S:

  • Valeurs
  • Storytelling
  • Projections

Lorsque je dis Intouchables, cela ne veut pas dire que ces éléments ne vont pas évoluer dans le temps, au contraire, ces éléments vont être vos gardes fous, vos limites, pour vous éviter de vous perdre aux grès des projets et opportunités … Ils vont être aussi le trait d’union entre vous et votre associé.e.s, pour bâtir ensemble ce projet qui vous tient tant à coeur.

Communication

Avec votre associé.e vous allez former un couple. Au delà du relationnel, nous parlons d’une équipe, qui se doit, comme dans toute relation, de communiquer.

Un quiproquo est vite arrivé et peut entrainer une déferlante d’incompréhensions, d’erreurs, d’émotions, or, face au reste de votre équipe, face à vos concurrent.e.s, face à vos collaborateur.trice.s, face à votre public cible, vous DEVEZ faire front commun.

Anecdote BAFA

Pour l’anecdode, c’est le premier élément que j’ai appris en passant mon BAFA [Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur]. Des collègues qui se contredisent devant les enfants, c’est la porte ouverte au grand chambardement … Parce qu’en tant que représentant.e.s de l' »autorité » les animateur.trice.s forment une équipe servant de référence aux enfants; en terme de règles, de rythmes, d’attitudes… Si ce front commun se retrouve brisé, c’est tout le système de référence qui est remis en question !

La communication se place ainsi comme le premier outil qui va vous permettre d’éviter les conflits entre cofondateur.trice.s, principales causes d’échec des nouvelles entreprises:

  • Communiquer sur les rôles et les compétences de chaque associé.e.s
  • Communiquer sur les objectifs sur le court et long terme
  • Communiquer sur les problématiques quotidiennes et problèmes occasionnels
  • Communiquer sur les doutes, les incompréhensions, les angoisses
  • Communiquer sur les inspirations

Bref, communiquer, dès le début de la collaboration peut permettre d’instaurer un climat de confience absolument nécessaire à l' »association » qui vous unie, pour le meilleur et pour le pire.

Transparence

La communication va de pair avec la notion de transparence.

Au début de nos projets entrepreneuriaux, nous avons tendance à vouloir absolument cacher, garder secret notre projet. Par peur des copies, des voles, mais surtout pas manque de confiance. Or, lorsque vous entamez une démarche pour chercher votre associé.e, vous devez avoir en tête la nécessité absolue de partager avec cette personne votre projet dans la totalité.

Si vous faites les choses bien, vous allez vous appuyer sur le premier point de cet article et jouer la cohérence; la personne que vous allez rechercher n’a pas vos compétences, elle ne peut donc pas vous voler votre projet qui nécessite logiquement ces mêmes compétences. Une fois cette évidence posée, vous devez comprendre que dans une un tandem directionnel, si les différentes parties ne sont pas à égalité, le projet ne peux avancer en étant équilibré.

Garder des secrets ne va faire que rentrer la suspicion dans vos équipes, une aubaine pour vos concurrent.e.s, un fléau pour vous … Il faudra apprendre à lâcher prise [Je sais plus facile à dire qu’à faire]. Cela va non seulement vous permettre d’avancer plus vite, mais surtout de pouvoir vous appuyer sur quelqu’un d’autre, un soutien non négligeable, surtout lorsque vous avez mené les premiers mois de votre projet seul.e !

Les outils de prospection

Pour trouver l’associé.e parfait.e, il faut savoir ou chercher. Je vous liste dans cette seconde partie quelques outils pratiques qui peuvent vous permettre de chercher au bon endroits, d’assurer une veille professionnelle, jusqu’à tomber sur la perle rare …

Les sites de rencontre spécialisés

  • PartnPro : plateforme d’annonces et de profils permettant la mise en relation de personnes à la recherche d’associés ou de projets auxquels s’associer avec différents services. 
  • Biznessfull : conseils et service de mise en relation de porteurs de projet avec des candidats à projet
  • Tigcre : Tandem interGénérationnel pour la création et la reprise d’entreprise dont l’objectif et de favoriser les projets de création et de reprise d’entreprises associant des personnes de générations différentes.
  • Meetpro : service de recherche d’associés ou d’investisseurs.
  • ShareK : la plateforme de rencontre de l’équipe Linksium pour les projets innovants.
  • M’associer : plateforme de mise en relation entre porteurs de projets et associés potentiels. 

Les outils de veille professionnels

  • LinkedIn: en s’abonnant aux pages des organismes / institutions / entreprises de notre secteur d’activité et en suivant des personnes aux intérêts communs
  • Meltwater: alertes intelligentes qui permettent de suivre les tendances ou des influenceurs, gestion des médias sociaux avec mesure de la performance ou encore analyse de données et reporting
  • Visibrain: newsletter qui recense les 10 articles de presse les plus partagés sur les réseaux sociaux par thématique/secteur

Les clubs et évènements par secteurs d’activités

Les erreurs à éviter

La guerre des égos

« Moi je ». « Je pense que ». « Je ne suis pas d’accord ». Ou; « Tu as tord ». « Tu es incompétent ». « Tu ne fais pas bien » …

Si je vous parlez au préalable de l’importance de communiquer, notamment sur les rôles spécifiques de chaque associé.e.s c’est pour éviter cela. Si vous ne travaillez pas sur les mêmes secteurs de l’entreprise que votre associé.e, que vous n’avez pas les mêmes compétences, alors vous n’êtes pas en mesure de critiquer son travail, ses choix. D’ou l’importance de la confiance et de la cohérence.

Chacun à sa place. Chaque égo dans son enclos et le projet sera bien gardé !

Les parts mal imparties

Il en va de même pour les parts dans l’entreprise.

Parce que la question financière peut facilement devenir sensible, épineuse, il faut avoir défini les droits, devoirs, apports et gains de chacun.e. On évite ainsi les mauvaises surprises au moment du départ d’un.e associé.e et les incohérences au niveau des comptes !

Pour cela, le mieux est de se faire accompagner par un.e ou plusieurs professionnel.le.s dont c’est le métier et qui auront la distance nécessaire pour vous accompagner avec neutralité : avocat.e.s spécialisé, comptables, expert.e.s …

Favoriser la compatibilité personnelle à la cohérence professionnelle

Lorsque l’on fait passer les premiers entretiens pour trouver son associé.e parfait.e, on peut tomber facilement dans la recherche de « l’âme soeur »: un caractère qui nous correspond, une personnalité inspirante, des hobbies en commun, une histoire qui nous touche …

Mais attention ! Vous n’êtes pas là pour rencontrer votre meilleur.e ami.e mais pour trouver l’associé.e qui correspond à votre projet ! Pensez donc compétences plutôt que caractère, skills plutôt que hobbies. Cela ne vous empêche pas de chercher une personne avec qui le feeling passe bien, mais cela n’est pas l’argument central. Vous allez former une équipe avant de former un duo.


Nous arrivons à la fin de ce STEP19 en cohérence, je crois, avec une problématique au coeur des projets des étudiant.e.s-entrepreneur.se.s en cette fin d’année universitaire. J’espère de tout coeur que ces éléments et outils vont vous servir et que vous ressortez inspiré.e.s de cette lecture !

D’ailleurs, l’avez-vous trouvé, vous, votre associé.e parfait.e ?

Comme toujours, je compte sur vous pour commenter, aimer et partager cet article et les posts associés, pour transmettre au plus grand nombre ces conseils et astuces …

Je vous souhaite une très belle semaine, on ne lâche rien !

Ella

SERIAL ENTREPRENEUSE – BONUS «Table ronde Pépite 3EF: OBSERVATOIRE des représentations entrepreneuriales liées au genre »

#OGELiG2021

Dans le cadre de l’observatoire des représentations entrepreneuriales liées au genre chez les jeunes [#ORELIG2021], le Pépite 3EF a organisé le 4 mai 2021 une table ronde pour donner la parole aux étudiantes-entrepreneurEs et anciennes alumnas sur leur expérience personnelle de l’entrepreneuriat au féminin. J’ai eu la chance de participer à cette Table ronde, en tant qu’étudiante-entrepreneuse, mais également en tant que bloggeuse. J’ai ainsi aujourd’hui la mission de vous transmettre les résultats de l’observatoire et de vous partager nos échanges, riches en optimisme et en bons conseils.

Afin de répondre aux différentes thématiques de l’ORELIG, les Pépite de France la FNEGE et le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche ce sont associé.e.s pour mener une enquête terrain auprès des étudiantes-entrepreneur.E.s du Réseau Pépite.

L’enquête #ORELIG2021 a été réalisée autour de 4 thématiques que je vous présente plus bas. Ce sont également celles-ci qui ont servi de squelette à la Table ronde organisée par le Pépite 3EF ce 4 mai 2021. Pour vous proposer un papier le plus fluide possible, à chaque thématique, je vous propose un aperçu des résultats de l’observatoire et un résumé de nos échanges.

Présentation des participantes

  • Julie TIXIER [En haut, 2ème à droite]: Animatrice de la conférence, Julie Tixier est MCF à l’Université Gustave Eiffel, Coordinatrice pédagogique du PEPITE 3EF et animatrice de l’Observatoire des Représentations de l’Entrepreneuriat Liées au Genre (ORELiG).
  • Aurélie SEBAG [En bas, à droite]: Ancienne étudiante-entrepreneure et alumna Pépite, Aurélie est aujourd’hui à la tête de l’entreprise Glori, organisme de formation dédié au développement professionnel et personnel mais aussi à l’excellence de service en hôtellerie de luxe. 
  • Aicha Camin [En haut, 1ère à droite]: Etudiante-entrepreneuse, conférencière, auteure, coach, entrepreneuriale, experte en conduite du changement et motivation, créatrice de la plateforme Intelligence qui accompagne les jeunes africain.e.s dans leur épanouissement professionnel.
  • Abigail Agyei Boahen [En haut, à gauche]: Etudiante-entrepreneuse, fondatrice de l’entreprise TchopTime, plateforme de mise en relation de bons plats africains.
  • Ella Duval [En bas, à gauche]: Pour ceux et celles qui débarquent, c’est moi ! Je suis étudiante-[Serial]entrepreneuse, créatrice de Regardsleblog.fr et du podcast Voix d’école, je mène en parallèle un projet dans l’ingénierie pédagogique inclusive, tout en terminant mon Master en Sciences de l’éducation.

Thématiques #ORELIG2021

Thème 1: Qu’est-ce qui pousse les Etudiantes à entreprendre ?

Lors de la table ronde plusieurs idéesclés sont revenues :

  • Indépendance
  • Liberté
  • Autonomie
  • Sens
  • Décisions

En cohérence avec les résultats de l’observatoire, les différentes participantes ont partagé cette volonté de reprendre le pouvoir de leur vie professionnelle par l’entrepreneuriat, tout en nourrissant la volonté de gagner en indépendance, financière comme organisationnelle.

Au-delà d’un changement majeur dans leur façon de travailler, les entrepreneurEs ont également mis en avant l’importance de donner un sens à leurs actions et à leurs activités professionnelles. Ainsi, même si l’entrepreneuriat ne leur permet pas forcément de gagner du temps, surtout au début, il leur permet bien de mieux gérer leurs temps en les laissant libres de leur emploi du temps. Un point non négligeable, surtout avec des enfants …

Quant à la notion de liberté, qui rime souvent avec plaisir, les participantes de la Table ronde ont noté l’importance de bien s’entourer pour s’épanouir à 100%. L’importance d’un.e associé.e est notamment souvent revenue, pour partager les taches, faire uniquement (ou presque) ce en quoi on est bon.ne et avancer plus vite et mieux: Parce que seul.e on va plus vite mais ensemble, on va plus loin.

Comme mis en avant dans la publication du baromètre plus haut, l’entrepreneuriat donne également aux femmes une belle opportunité de s’inscrire dans des projets sociaux qui leur tiennent à cœur. Donner du sens par le travail et pour la communauté, tel semble être le crédo de l’entrepreneuriat au féminin.

Thème 2: Des représentations genrées de l’entrepreneuriat ?

La projection sociale accordant entrepreneuriat au masculin a créé, chez beaucoup de femmes, des perceptions genrées très marquées du monde entrepreneurial. Ainsi, dans les notions clés revenant principalement lors de nos échanges, trois ont attiré mon attention :

  • Culpabilité
  • Légitimité
  • Barrières personnelles

85% des femmes pensent qu’une femme qui entreprend doit être TENACE, COURAGEUSE, AUDACIEUSE. En revanche, dans le nuage de mots que vous pouvez voir au-dessus, le premier mot qui intervient lorsque l’on demande aux étudiantes-entrepreneuses ce qui caractérise un homme entrepreneur est l’AMBITION.

Ce décalage démontre bien la construction sociale ancrée dans notre société n’encourageant pas les femmes à entreprendre, au contraire, leur faisant comprendre qu’elles vont devoir s’armer de courage, de patience et de persévérance pour se faire une place dans ce monde … masculin.

Pour cause, aujourd’hui en France, les femmes sont sous-représentées dans le monde de l’entrepreneuriat et d’autant plus en tant que cheffes d’entreprise : aujourd’hui, 100 % des PDG du CAC 40 sont des hommes et 60,8 % des immatriculations de micro-entreprises (ME) ont été réalisées par des hommes contre 39,2 % par des femmes (chiffres fin 2018) [REF: Les Echos].

La notion de culpabilité a été également longuement débattue lors de la Table ronde organisée par le Pépite 94. Ainsi, les entrepreneuses présentes et accumulant également la casquette de maman (et celle de femme ne l’oublions pas), ont mis en avant leur difficulté à jongler entre horaires d’entrepreneuses et responsabilités de mère. Néanmoins, la plupart était également d’accord pour considérer leurs enfants plus comme des moteurs que comme des freins.

Finalement, la question de la légitimité rejoint celle des barrières personnelles. Les femmes ont ainsi plus tendance à chercher à justifier leur présence, leur projet, leurs actions par des diplômes, des équivalences et une ribambelle d’expériences … Une remise en question et beaucoup de discussions qui freinent considérablement les femmes dans leurs projets.

Thème 3: Quels sont les freins et les leviers pour entreprendre ?

Lorsque la question des freins s’est posée pendant la Table ronde, les avis ont été mitigés. Si certaines ont avancé qu’elles n’avaient pas connu de freins particuliers, d’autres ont listé les obstacles rencontrés :

  • Les enfants [Obstacle véritable ou peur projetée ? ]
  • L’entourage [Peur, remise en question, reproduction des schémas sociaux]
  • Le manque de légitimité [On y revient toujours …]
  • Les craintes financières [* voir schéma]
  • L’auto-censure [Minimisation des compétences]

Mais s’il y a bien un élément très important qui a été relevé pendant la Table ronde, c’est que la plupart de ces peurs sont projetées sans forcément être vécues. Ainsi, voir les enfants comme des obstacles à l’entrepreneuriat est surtout une peur des femmes qui hésitent à entreprendre. Deux des entrepreneuses présentes lors de la Table ronde étaient mères et n’avaient pas ressenti leur maternité comme un frein à leur épanouissement entrepreneurial, bien au contraire.

La question de l’entourage, tout comme celle de l’auto-censure revient à l’importance de déconstruire les schémas sociaux qui tendent à reproduire toujours les mêmes modèles : les enfants d’entrepreneur.se.s seront entrepreneur.se.s, les enfants d’ouvrier.ère.s seront ouvrier.ère.s. L’essai autobiographique du sociologue et philosophe Didier Eribon, « Retour à Reims » dépeint parfaitement cette réalité des transfuges de classes en perpétuelle remise en question, condamné.e.s à errer, entre leur classe sociale d’origine et leur classe sociale d’adoption.

Néanmoins, au-delà de ces peurs et obstacles, l’enquête #ORELIG2021 ainsi que notre échange lors de la Table ronde nous a amené à mettre en avant la Résilience des femmes entrepreneuses qui « Gardent le cap », coûte que coûte, pour s’émanciper de toutes ces projections sociales et personnelles : 60% des étudiantes-entrepreneuses disent ainsi ne pas craindre les stéréotypes de genre.

Thème 4: Quels sont les besoins spécifiques des Etudiantes-Entrepreneur.E.s ?

Pour finir ce tour d’horizon, l’enquête #ORELIG2021 a questionné les étudiantes-entrepreneuses des Pépites sur leurs besoins. Pour effectuer leur Grand Saut vers l’entrepreneuriat, l’importance de soutien, moral et financier est au cœur de la démarche des femmes concernées.

Lors de la Table ronde, l’importance des rôles modèles a également été mise en avant, notamment lors d’évènements publics – conférences, séminaires, tables rondes – pour créer une dynamique de représentation. Une représentation féminine qui ferait ainsi la différence, mais attention, à une seule condition : celle d’une répartition égale entre les sujets et les secteurs, parce que le Care et l’esthétique ne sont pas les seuls secteurs à accorder au féminin …

Julie Tixier, animatrice de la Table ronde a également profité de cette thématique pour noter les conséquences dramatiques de la crise sanitaire sur les femmes et plus spécifiquement, sur les femmes entrepreneuses en citant notamment l’enquête CRÉDOC de janvier 2021. Réalisée chaque année, l’enquête du CRÉDOC Conditions de vie et Aspirations des Français montre que la crise sanitaire et notamment le confinement, qui plaçaient pourtant femmes et hommes devant les mêmes difficultés, ont abouti à des arbitrages en défaveur de la parité: La situation financière des femmes entrepreneures s’est, elle, davantage dégradée que celle des hommes, certaines ayant même cessé toute activité professionnelle pendant le premier confinement, bien plus souvent que leurs homologues masculins [La crise sanitaire provoque un retour à des rôles genrés traditionnels (credoc.fr)].


Comme nous l’avons conclu, philosophiquement, à la fin de cette belle Table ronde du mardi 5 mai, un long chemin reste à parcourir malgré des avancées déjà significatives à mettre en avant. Parce qu’au-delà des constructions sociales et des obstacles pratiques, c’est surtout leur propre censure et leurs aprioris tenaces que les femmes doivent affronter pour se lancer dans le vaste monde de l’entrepreneuriat. Une épreuve supplémentaire loin d’être de tout repos, mais qui vaut la chandelle à en voir les entrepreneuses épanouies et passionnées avec lesquelles j’ai eu la chance d’échanger mardi.

Autrement dit, vous êtes les seules à pouvoir faire Votre Grand Saut vers l’entrepreneuriat alors, prenez de l’élan, croyez en vous et vous vous sentirez pousser des ailes …

Je remercie une nouvelle fois, le Pépite 3EF et Julie Tixier pour l’organisation de cette Table ronde passionnante, ainsi que Aurélie, Aicha et Abigail pour leurs partages d’expériences et conseils pratiques ! Quant à nous, on se retrouve la semaine prochaine pour un nouvelle épisode de ma série Serial entrepreneuse, parce qu’il est temps de parler :

A S S O C I E. E. S.

Prenez soin de vous, de vos proches et de vos rêves.

Ella

Le grand saut – Nastasia Kimmel

PORTRAIT N°10


Aujourd’hui, nous franchissons un cap important pour la série Le Grand Saut, celui du Dixième article ! Une fois de plus, je n’ai pas vu le temps passé et je suis très heureuse de voir l’engouement que suscitent ces portraits inspirants.
Pour marquer ce beau passage à la dizaine, je reçois une entrepreneuse de haut vol, aussi pétillante et investie que ces projets : Nastasia Kimmel.

Créatrice du réseau social Passion Social NetWork, le premier réseau social double acteur d’accomplissement de soi, Nastasia est intimement convaincue que nos passions devraient être à la base de nos choix professionnels, de nos projets. Dans cette perspective, Nastasia s’est lancé le défi fou de créer le réseau social de demain. Portrait d’une entrepreneuse du changement …

Nastasia

Je suis très heureuse que cet article soit le dixième, car pour moi il représente parfaitement l’âme de cette série. Celle de jeunes entrepreneur.se.s qui décident de faire le Grand Saut vers l’entrepreneuriat, vers quelque chose de grand, de fou, en cohérence avec leurs valeurs, leurs espoirs, coûte que coûte. En espérant avoir créé des vocations …

Qui es-tu ?

Nastasia Kimmel, porte sa diversité culturelle en étendard. Son père est français, sa mère russe et Nastasia considère cette diversité comme à l’origine de sa première passion : la découverte ; la découverte de nouvelles cultures, de nouvelles personnes, de nouveaux plats, de nouvelles langues (japonais, turc, allemand). Sa deuxième passion dans la vie, c’est le théâtre. Depuis petite, elle a ainsi toujours rêvé de devenir actrice, pour s’évader encore mais autrement. Sa troisième passion c’est la musique, sans laquelle elle ne pourrait pas vivre (10 ans de conservatoire de piano au comptoir), pas un jour ne passe sans qu’elle n’écoute de musique.

Nastasia se résume souvent en quatre mots : passion, environnement, humain et créativité.

Quel est ton parcours ?

Le parcours de Nastasia regroupe ses passions, mais lui a surtout donné des outils pour avancer :

  • Parcours scientifique en étant en classe européenne allemand de la 4ème à la troisième. Pendant ces années lycée, elle a également fait beaucoup d’échanges linguistiques (Dublin, Oxford…)
  • En suivant son rêve d’acting, Nastasia fait un stage d’une semaine au Cours Florent l’année de sa terminale, tout en ouvrant une deuxième porte en passant le concours d’une école de commerce international. Comme beaucoup, elle décide finalement de laisser sa passion du théâtre de côté pour suivre une voie plus « sérieuse » à Kedge Business School Marseille en finance et commerce international ; entre cours théoriques en France et 6 mois de stages à l’étranger. Dès son premier jour à Kedge, Nastasia s’investit et monte un projet d’agence de voyage spécialisée vers les étudiant.e.s : KTravel. En premier stage, elle part à Paris, se tester en vente chez Louis Vuitton, une expérience intense de 6 mois qui lui fait prendre conscience de l’importance de la diversité linguistique en commerce (notamment auprès des client.e.s chinois.e.s). Dans cette dynamique, elle créait des fiches d’accompagnement en chinois pour aider ses collègues vendeur.euse.s. Pour sa troisième année de Bachelor, Nastasia poursuit dans cette dynamique et part aux Etats-Unis, sur la Côte Est en double diplôme Business développement et entrepreneuriat. Pour valider son année, elle complète son cursus par un stage à New-York, dans une Start-Up en tant que Business développeuse. Une nouvelle expérience qui lui a permis de découvrir les coulisses de la Start-up nation. 
  • C’est la COVID qui l’a obligée à rentrer et qui l’a amenée à s’inscrire au sein du Master à l’UPEC en alternance chez BNP Paribas. Dans sa volonté de touche-à-tout, cette nouvelle expérience lui a permis d’avoir un nouveau regard du monde entrepreneuriat.

Ton Regard sur l’entreprenariat

Pour Nastasia, l’entrepreneuriat a toujours été synonyme de liberté, comme une opportunité de vivre de ses passions. Finalement, aujourd’hui, elle se rend compte de l’importance des actions, des mises en place concrètes, de la proactivité pour réussir dans l’entrepreneuriat. Dans ce sens, le fait de nourrir son réseau, d’optimiser son réseau lui semble aujourd’hui nécessaire.

Ton Grand Saut

Le Grand Saut vers l’entrepreneuriat de Nastasia a eu lieu en trois temps :

  • En arrivant à Kedge, Nastasia a d’abord découvert le programme d’entrepreneuriat en parcours d’échange (US), c’est une possibilité qui l’a rassuré et lui a donné les clés pour se lancer
  • Face aux doutes pendant ses stages en milieux professionnels « classiques », Nastasia s’est rapidement rendu compte que sa créativité était trop grande pour une entreprise déjà créée ou même une autre start-up, alors que son projet lui permet d’être à 100% elle-même
  • Enfin, Nastasia a eu sa confirmation en faisant un stage dans une start-up (à New-York). Voir que d’autres ont réussi à créer leur boite en partant de rien, lui a montré que tout était possible, avec de la motivation et des moyens …

Evolution de ton projet

Au moment de demander le statut EE, le projet de Nastasia partait vraiment de son rêve de théâtre, mis en standby lorsqu’elle a préféré suivre une voie « classique ». En tirant les conséquences de cette expérience, Nastasia s’est rendu compte de la puissance des réseaux sociaux qui l’ont aidé à rebondir ; c’est de ce chemin qu’est né Passion Social NetWork, Premier réseau(x) social double acteur d’accomplissement de soi.

| Un compte utilisateur  

| Deux profils  

•           Premier profil : passionné en quête d’évolution (demande(s))
–           Découvrir
–           Pratiquer
–           Vivre de sa passion  

•           Deuxième profil : rêveur réalisateur (offre)
–           Rêve à réaliser –           Projet à accélérer
–           Expertise à apporter
–           Expérience à apporter (succès / échec)  

| Un but : arriver à des complémentarités entre les demandes et les offres pour être acteur.trice.s et non plus spectateur.trice.s.

| Un algorithme : qui fait des matchs entre les personnes avec les mêmes passions, les mêmes buts.   

Depuis le lancement du projet, Nastasia a créé un teaser grâce à son réseau en demandant à une soixantaine de personnes quelles étaient leurs passions pour commercer à les mettre en relation. Son objectif sur le long terme, est de créer une communauté (aujourd’hui 200 personnes), pour coconstruire son réseau social.

Sur soixante personnes, elle a ainsi pris conscience les gens avaient besoin des autres pour s’accomplir. En mettant en relation ses gens, elle souhaite ainsi les accompagner dans leur réussite en partant de leurs rêves : Partager | Collaborer | Inspirer.

Parmi les difficultés que Nastasia a rencontrées, la première a été de partager son projet car cela lui a demandé du temps et une certaine organisation en fonction des logiciels adaptés… ou non. De plus, lors de son premier essai, Nastasia a oublié de récupérer les adresses mails de son Google Form (alors qu’elle a récupéré 300 réponses !) ce qui lui aurait permis d’avoir une première jauge de client.e.s potentiel.le.s … Une erreur qu’elle partage aujourd’hui pour que d’autres ne la refassent pas ; ou quand la mise en commun nous tire tous.tes vers le haut !

Ton accompagnement

Florian Labulle, responsable de sa formation est pour Nastasia un grand soutien. Il lui a notamment permis d’être entourée de personnes en adéquation avec ses besoins.

En parallèle de sa formation à l’UPEC et du Pépite, Nastasia a également été sélectionnée pour le concours Tous labellisés, une expérience en demi-teinte pour elle. En cause, un certain manque de communication et de transparence qu’elle pointe aujourd’hui du doigt.

Ta perspective d’évolution

Dans les mois à venir, Nastasia souhaite faire grandir sa communauté auprès de futur.e.s utlisateur.trice.s et coconstructeur.trice.s. Pour cela, Nastasia compte sur le développement de sa page Instagram qu’elle nourrit notamment en construisant des premiers matchs entre passionné.e.s [Tous les liens pour rejoindre le réseau Passion Social NetWork et les réseaux sociaux affiliés sont en fin de l’article …].

Enfin, Nastasia souhaite également adapter son prototype pour commencer à prospecter auprès de potentiels partenaires développeur.se.s web et de financeurs.

Et toi, qu’attends-tu pour te lancer ?

Qui ne tente rien n’a rien. Tu ne prends pas de risque à ne pas essayer. De même, il faut essayer pour ne pas avoir de regrets. Et surtout, il ne faut pas oublier que l’un n’empêche pas l’autre. Il est ainsi possible de faire un Master en imaginant, créant, son projet. D’autant plus que la seule chose que l’on risque de perdre c’est du temps et notre temps n’est-il pas notre plus belle richesse ?
Vous pouvez retrouver Nastasia sur LinkedIn et Passion Social NetWork sur le Groupe Facebook et sur les pages Instagram et LinkedIn. 

Nous arrivons à la fin de ce beau portrait. Merci à Nastasia d’avoir pris le temps de me parler de son magnifique parcours, avec passion et de son projet, en cohérence avec sa personnalité pétillante et son sens de la créativité ! N’hésitez pas à rejoindre Passion Social NetWork, sur Facebook, LinkedIn et Instagram pour faire éclore ce magnifique projet et qui sait, peut-être, trouver des personnes avec qui réaliser votre propre Grand Saut !

Parce que les rêves prennent vie en mettant en commun nos compétences, l’alliance des forces se doit d’être au cœur de nos démarches, autant personnelles que professionnelles. D’ailleurs, c’est quoi le rêve que vous avez mis en standby pour suivre une voie plus … « classique » ?

Je compte sur vous, encore et toujours, pour réagir à cet article, le commenter et la partager, parce que votre Regards aussi compte !

Dans l’attente de lire vos réponses inspirées …

Ella

Le grand saut – Deban Vithuran

PORTRAIT N°8

Nous continuons aujourd’hui sur la lancée avec un nouveau portrait de la série Le Grand Saut sur Regardsleblog.fr ! Pour ce faire, je reçois aujourd’hui Deban Vithuran, fondateur de Fedhubs. Nous restons dans la lignée de la semaine dernière, au plus près des services simples, vivant une grande traversée du désert depuis un an…

Deban nous parle ainsi de son parcours entre électronique et code, jusqu’à son projet, son second Grand Saut vers l’entrepreneuriat, au service d’un secteur qu’il connait bien, celui de la restauration. Au rythme de ses envies et de ses déclics, Deban a su se lancer au bon moment et prendre son temps tout en gardant la foi en ses projets et ses ambitions, une belle découverte en perspective.

Deban

Je veux remercier plus que jamais ceux et celles qui prennent le temps de m’accorder un entretien pour donner vie à ces multiples portraits, aussi riches et ambitieux que les voix que je porte sur ce blog. Mettre du temps dans un projet c’est devenir riche. Si ce n’est pas en fonds financiers, on parle bien de richesse en rencontres et en Regards nouveaux ; c’est la leçon que je tire en tout cas de ce projet aujourd’hui …

Qui es-tu ?

Originaire du Sri Lanka, Deban a aujourd’hui 27 ans. Avide d’autonomie et de liberté, Deban a toujours aimé mener des projets de fonds, surtout dans les postes décisionnaires. Des compétences aujourd’hui en parfaite harmonie avec son projet et sa dynamique entrepreneuriale.

Quel est ton parcours ?

Après le bac, Deban, fait le choix de se lancer dans un parcours en électronique informatique après avoir essayé une Prépa, plus large et théorique, qui ne lui correspondait pas.

Ce parcours professionnel, à travers un DUT, lui a permis de découvrir une de ses passions : l’électronique. Au fur et à mesure, de cette formation, de ses projets et stages, il a ainsi eu l’opportunité d’apprendre par lui-même et d’appréhender une dimension « du faire », qui aura toute son importance dans la suite de son parcours …

C’est finalement lors de son Master en Electronique, spécialité Télécoms et Informatique, qu’il s’est beaucoup intéressé au code et qu’il a débuté un travail de veille générale, dédié aux secteurs de l’informatique et de l’économie électronique. Grâce à cette démarche personnelle, il a pris conscience de la complexité de ce secteur, en perpétuelle évolution, et de la nécessité de l’expérience et de la légitimité, non seulement universitaire, mais également professionnelle.

C’est notamment cette prise de conscience qui l’a amené à prendre son temps dans la mise en place de son premier Grand Saut vers l’entrepreneuriat, une entreprise dédiée à la DATA et aux traitements des données. Un projet complexe qu’il préfère mûrir tranquillement et en parallèle de son nouveau projet, au cœur de cette article : Fedhubs.

Ton Regard sur l’entreprenariat

Avant même de lancer dans l’entrepreneuriat, Deban a toujours su qu’il voulait être chef de son entreprise. Il se savait ainsi doué dans la prise de décision et dans la gestion d’équipe et avait eu l’opportunité, au cours de ces projets universitaires, de tester ces compétences. Aimant organiser, faire des choix, il avait conscience du poste qu’il visait avant même de savoir dans quel secteur d’activité il allait réellement s’épanouir. Un angle de décision peu mis en avant dans notre société et pourtant très intéressant car il permet, à mon sens, de partir de ce que l’on sait faire, avant d’analyser ce que l’on veut faire.

Comme beaucoup d’entrepreneur.se.s, la dimension autonome qu’offrait l’entrepreneuriat et la liberté d’action étaient également au cœur de la projection de Deban, quant à ce secteur professionnel.

Ce sont finalement ses différents projets universitaires qui lui ont confirmé ce choix.

Ton Grand Saut

Le Grand Saut, Deban l’a fait quand il a fait face à ne problématique universelle : la galère financière. En manque de fonds pour subvenir à ses besoins en tant qu’étudiant, il prend conscience de la possibilité d’entreprendre.

C’est à ce moment-là que son père vient vers lui pour lui demander un service : il cherche en effet à refaire le site web de son restaurant et a besoin de compétences dans ce domaine, compétences qu’il pense être acquises par son fils, Deban. En réalité, à ce moment-là, Deban prend conscience que malgré ses nombreux savoirs théoriques en informatique, il est incapable tel quel de coder un site web. C’est ainsi finalement en apprenant sur le fil, en ligne, les prémices du code, que Deban, va effectuer son premier travail en codage, malgré son absence de savoir-faire à l’origine. 

En mettant en place ce projet, Deban se rend rapidement compte du manque crucial d’outils pour favoriser la communication entre les restaurateurs et les clients. Une prise de conscience et un projet qui vont l’amener à créer son premier outil : les Codes de l’affluence. Leur but ? Accompagner les restaurateur.trice.s dans leur gestion de l’affluence en salle, pour favoriser un remplissage simplifié et une organisation globale adaptée.

 Avec ce premier outil comme base, Deban, commence à construire une APP adaptée et unique en y ajoutant notamment des gestions des évènements spéciaux par restaurant [Matchs, soirées à thème…], grâce à un fonctionnement de profils en ligne. Concrètement, il s’agit pour Deban de redonner aux restaurateur.trice.s la maitrise de leur visibilité digitale, volée ces dernières années par les APP de commandes en ligne, telles que Ubereats ou encore  Justeat.

Evolution de ton projet

Deban a connu le statut EE grâce au réseau UPEC via notamment les Newsletters mensuelles de l’université. Il est à l’époque en fin de Master et voit rapidement dans cette option une belle opportunité pour se lancer dans la vie professionnelle tout en restant affilié au système étudiant. Une condition sine qua non pour rassurer ses parents…

A ce moment-là, son projet est au stade d’idée, Deban fait beaucoup de veille, notamment dans la cryptomonnaie, mais rapidement il prend conscience de son manque de crédibilité et de son impossibilité d’entreprendre seul dans ce secteur complexe.

Mettant de côté son premier projet, Deban se lance à 100% dans son second projet, correspondant parfaitement aux besoins du secteur de la restauration : Fedhubs.

Sous forme d’une APP clé en main, celle-ci pour permettre aux restaurateur.trice.s de favoriser leur visibilité et de gagner des clients. L’interface est double :

–           Restaurateur : informations clés

–           Clients : mini page web par restaurant

Le concept phare de l’APP est donc le Code de l’affluence unique au monde, avec des feux tricolores pour voir le degré d’affluence t des mises en avant des évènements par restaurateur. Aujourd’hui, Deban se projette également sur de nouvelles fonctionnalités, tel que le GPS.

Au départ, Deban a fait le choix de se lancer seul dans la blockchain car il connaissait le secteur et que c’était le cas de peu de gens. En souhaitant travailler à partir de son expertise et de ses contacts, il a ainsi préféré favoriser la rapidité à l’efficacité.

Actuellement, Deban poursuit toujours ses projets seul, mais cette fois dans un souci de crédibilité. En effet, il souhaite ainsi démontrer aux personnes de son secteur, ainsi qu’à lui-même, qu’il a les compétences et les savoir-faire pour avancer et réussir, sans aide extérieure. De plus, les heures de travail que demande ce projet raréfient la possibilité de trouver un.e collaborateur.trice adapté.e, aussi disponible que lui et aux même horaires… Néanmoins, une fois le produit lancé, il projette d’agrandir son équipe, pour s’entourer au mieux. 

Au début de son expérience entrepreneuriale, c’est le manque de connaissances qui a manqué à Deban. Seul, il ne comprenait pas tout et a dû tâtonner longtemps avant de trouver les clés nécessaires à la réussite de son projet. Pour cela, il est notamment passé par le MOOC Gestion de Projet – GDP – fait par un professeur de Centrale Lille [Disponible en ligne] qui lui a appris l’importance de travailler en équipe. De plus, en passant par le No code [Toujours via des outils en ligne], cela lui a permis d’avancer pas à pas, pour apprendre à s’approprier des outils essentiels et complexes.

Deban ne s’est pas vraiment senti illégitime dans sa démarche, même si au début c’était compliqué pour lui, notamment dans la commercialisation du projet en temps de crise. Les techniques de prospect évoluent en permanence, notamment avec le transfert en ligne de la majorité des activités et l’ont obligé à s’adapter par rapport à son marché.

Ton accompagnement

Le statut D2E a permis à Deban d’avoir une situation stable malgré ses 27 ans. De plus, l’accompagnement professionnel, via les séminaires, des rencontres avec des anciens étudiant.e.s ou des professionnel.le, est un soutien permanent qui lui permet d’avancer dans son projet avec plus de sérénité.

Pour Deban, le réseau Pépite devrait néanmoins développer son réseau professionnel d’accompagnement. Peu d’ancien.ne étudiant.e.s entrepreneur.se.s ayant réussi reviennent pour parler de leurs parcours, de leurs projets, ce qui pourrait pourtant nous permettre d’apprendre de leurs erreurs et de leurs réussites. De plus, Deban est parmi les plus âgés donc il a l’impression d’être mentor pour les nouveaux étudiant.e.s entrepreneur.se.s tout en étant lui-même en période apprentissage. Un double rôle intéressant qui lui permet malgré tout de mettre en perspective les réseaux qu’il a croisés jusqu’alors avec les nouveaux arrivant.e.s sans connaissances.  

En parallèle de l’accompagnement, Pépite, Deban suit la formation Les déterminés qui permet aux entrepreneurs de tous les milieux de concrétiser leur projet. Cette formation lui permet non seulement de concrétiser son projet mais également de rebondir en cas d’échecs. En effet, le réseautage y est très important, notamment via des évènements nombreux et professionnels, ce qui donne de belles opportunités de partenariats et d’échanges, formels comme informels. Deban note également que le système des feedbacks y est permanent, ce qui lui a vraiment permis d’avancer dans son projet, pas à pas. Au lieu de faire à sa place, la formation lui permet de comprendre au fur et à mesure en lui donnant les clés manquantes qu’il avance de lui-même dans son projet. Un soutien personnalisé et adapté qui fait réellement la différence.

Ta perspective d’évolution

Sur le court terme, Deban a l’objectif de lancer l’APP Béta avant la fin 2021, pour ensuite créer la société et commercialiser en 2021 – ce qui implique suffisamment de commerces partenaires [Une démarche de réseautage est justement en cours]. Par la suite, Deban souhaite développer ses autres services pour améliorer l’APP et la faire avancer au plus près des besoins de ses publics cibles.

Deban a également postulé pour la deuxième fois à Pépite Startup Ile de France en février, un nouvel accompagnement qui lui permettrait d’accélérer sa démarche de développement avec Fedhubs, tout en étant intégré à un écosystème start up riche et dynamisant. Maintenant, Deban a conscience qu’il dépend, comme la plupart de ses collègues, du marché et donc de la crise sanitaire qui aujourd’hui met les restaurateurs – son public cible – à l’arrêt …

Et toi, qu’attends-tu pour te lancer ?


En entrepreneuriat, il faut se lancer car l’idée ne vaut rien, c’est l’exécution qui compte.

Vous pouvez Deban sur LinkedIn  & Fedhubs sur Facebook et Twitter 


Nous arrivons (déjà) à la fin de ce nouveau portrait. Je remercie une nouvelle fois Deban avec qui j’ai beaucoup aimé échanger ! Il est intéressant de voir une perspective plus mature du secteur entrepreneurial, du fait de son âge, bien sûr, mais également de par sa multitude de projets. Pour moi, Deban représente bien le proverbe ; « Rien ne sert de courir ; il faut partir à point », une belle leçon de vie, dans notre société aussi pressée, qu’angoissée …

Je compte sur vous, encore et toujours, pour réagir à cet article, le commenter et le partager, parce que votre Regards aussi compte ! Et d’ailleurs, vous êtes plutôt TEAM « Entreprendre en solo, parce qu’On n’est jamais mieux servi que par soi-même » ou TEAM « Entreprendre à plusieurs, parce qu’Ensemble on va plus loin » ?

Dans l’attente de lire vos réponses inspirées …

Ella