Déjà l’heure du troisième article de cette série sur les héroïnes de roman qui m’ont appris, fait réfléchir ou encore transporté loin, parfois très loin. Aujourd’hui celle qui est a l’honneur a littérature fait basculé ma préadolescence, chaque année je l’attendais avec impatience, avide de partir avec elle vers de nouvelles aventures, cela ne peut-être qu’elle: Tara Duncan de Sophie Andouin-Mamikonian.
Tara c’est le genre d’héroïne que l’on a envi d’être: simple, courageuse, drôle, parfois paumée, parfois battante. Pendant 12 tomes nous l’avons suivi, nous l’avons vu grandir, devenir une femme, une reine, une guerrière et des années après c’est avec beaucoup d’émotions positives que l’on pense encore à elle.
Ode à une héroïne imaginaire qui m’a ancré dans le réel
Tara. D, par Sophie Andouin-Mamikonian
« Tara’tylanhnem Duncan, dite Tara, vit seule avec sa grand-mère dans le monde des nonos (les non-sortceliers). Son père est mort, tué par Magister, le Maître des Sangraves, et sa mère Selena est portée disparue. À douze ans, Magister tente de l’enlever : en tant que descendante d’un Très Haut Mage, la jeune fille pourrait lui servir à accéder à des objets démoniaques aux pouvoirs terrifiants. Tara s’aperçoit alors qu’elle est sortcelière, c’est-à-dire qu’elle détient des pouvoirs très puissants qui lui permettent de lier les sorts. Par la même occasion, elle découvre que sa mère est toujours vivante et prisonnière de Magister. Elle part alors sur AutreMonde, la planète des Hauts mages, en compagnie de Manitou, son arrière-grand-père transformé en labrador par un sort malencontreux. Sous la protection de Maître Chen, Haut mage du royaume du Lancovit, elle y découvre les sortceliers, le malicieux Palais Vivant, les Vampyrs, les Chimères et toute une pléiade d’amis parfois inattendus. Du royaume des Limbes à l’île maudite des Roses Noires, en passant par la forteresse grise des Sangraves, Tara nous entraîne dans un univers peuplé de créatures fantastiques et baroques, à la découverte de son identité. Avec l’aide de ses amis (le jeune voleur Cal, Glorial, le demi-elfe Robin et la naine Fafnir), Tara délivre sa mère, affronte Magister et détruit le Trône de Silur, objet démoniaque. Avant de disparaître, le Maître des Sangraves lui révèle que son père était l’Imperator d’Omois. Tara est donc l’héritière de l’empire d’Omois, le plus important empire humain sur AutreMonde«
– Synopsis « Tara Duncan – Tome 1: Les sorceliers » de Sophie Andouin-Mamikonian, éditions Seuil
[Aujourd’hui il fallait bien une agave en plus des roses pour une cette héroïne plurielle]
On dit souvent de Tara Duncan qu’elle est la petite sœur d’Harry Potter et c’est vrai qu’il ont cela en commun d’avoir grandi avec leurs lecteur.trice.s Pendant respectivement 12 et 7 ans, nous avons suivi Harry puis Tara dans leurs monde de A à Z. Sa découverte, la rencontre avec ceux qui vont devenir leurs ami.e.s, leur famille, l’affrontement avec leurs ennemi.e.s, dans leurs doutes, leurs peurs et leurs bonheurs. Entre ces rendez-vous annuels nous avons nous-même grandi, affronté nos peurs, vécu des bonheurs et rencontré de nouvelles personnes, ce qui rend l’expérience de lecture d’autant plus forte.
Tara a vécu sur terre et elle devient sorcelière, elle découvre Autre monde en même temps que nous, tout comme de nouvelles coutumes, une nouvelle histoire et langue, c’est une approche presque pédagogique pour le.la lecteur.trice. Emotionnellement aussi nous la voyons grandir, vivre ses échanges avec sa famille – pas toujours simples – avec ses ami.e.s – qui deviennent presque les notres – et ses amours, bien sur.
Tara se transforme aussi et nous pousse à la transformation. Jeune fille perdue, elle deviendra femme assumée, reine fière puis guerrière forte et inépuisable. Ses problèmes ne sont pas les mêmes que les notre, mais symboliquement ils nous semblent pourtant si proches et nous encouragent dans nos propre démarches.
C’est d’ailleurs ce qui fait la différence dans les sagas, le lien que l’on créé avec les personnages nous créé une bulle, au parallèle de notre vécu « in real life », rassurante et soignante. Ce fut en tout cas le cas pour moi, en rêvant Autre Monde j’ai vaincu mes propres démons, je suis devenue guerrière, symboliquement bien sur, en même-temps que Tara.
Cet article est également l’occasion de mettre en avant les auteur.trice.s de saga qui, en créant des mondes complexes, des personnages multiples et langues nouvelles on créaient de réelles communautés. Quel travail que de sortir un tome tout les ans, voire de travailler sur une seconde saga en parallèle comme ce fut le cas pour Sophie Andouin-Mamikonian.
Tara est et restera l’une de mes première héroïnes. J’ai grandi avec elle et je suis rassurée de savoir que, quoi qu’il arrive, je peux à tout moment retrouver une bulle rassurante en me replongeant dans ses aventures extraordinaires.
Nous arrivons à la fin de ce troisième article sur les héroïnes, rendez-vous la semaine prochaine pour la portait d’une nouvelle femme extraordinaire. En attendant, il me tarde de connaitre toutes vos anecdotes sur Tara Duncan, et d’autres sagas, qui ont marqué votre enfance ou adolescence, alors rendez-vous en commentaire ou sur Instagram!
Ella