El museo de la memoria y de los derechos humanos
Si venir au Chili est une expérience extraordinaire personne n’est sans savoir que le pays commence seulement à tourner la page d’une dictature sanglante. Ainsi, pour comprendre le Chili il faut comprendre son histoire, pour cela je vous emmène à la découverte du musée du la mémoire et des droits de l’homme.
Si vous prenez le temps de demander à des chiliens leur avis sur ce musée, ils vous parlerons sans aucun doute de l’atmosphère pesante et de ces grandes salles dans lesquelles reposent les preuves d’un passé si dure à accepter. Beaucoup de ceux à qui j’en est parlé m’ont même dit qu’ils n’avaient pas pu finir la visite, tant l’émotion était forte.
Dès l’entrée située au rez de chaussée, un ensemble de tableaux reprennent toutes les enquêtes pour non respect des droits de l’homme réalisés par l’ONU dans les 50 dernières années. On apprend ainsi pays par pays, les crimes commis, punis et ceux qui n’ont jamais étaient élucidés. Parce que si ce musée a comme objectif premier de conserver les traces d’un passé que le pays souhaiterait pourtant oublier, il a aussi était créé pour rappeler que les droits de l’homme continuent chaque jour d’être bafoués, aux quatre coin du globe.
Le reste du musée est organisé sur trois étages:
- Le premier est complètement dédié au coup d’état militaire du 11 septembre 1973. C’est ce jour maudit qui marque la fin de la démocratie au chili avec le suicide du présidant Salvador Allende et le début de 11 ans de dictature militaire. Immense, cet étage a était organisé en 5 parties dans lesquelles archives radios, vidéos et journaux papiers nous plongent dans le chaos que fut ce jour. On entend ainsi comme si nous y étions les avions de l’armé bombarder le palais présidentiel dela Moneda. On voit les chars envahir la ville. On ressent la peur des centaine de chiliens arrêtés et emprisonnés pour avoir voulu protéger le cœur de leur démocratie. Dans les archives les plus symboliques je retiendrais le dernier discours du président Allende à la radio chilienne, quelques heures à peine avant qu’il ne se donne la mort dans son bureau, au cœur de la Moneda envahie par les flammes.
- Le second étage est dédié aux 17 années de dictature rythmées par les disparitions, arrestations, tortures et exils. Des témoignages audios, vidéos sont ainsi exposés au milieu des documents classés top secret du gouvernement qui dresse la liste des prochaines victimes et les outils de torture allant être utilisés. Parmi les éléments les plus émotionnels je relèverais les reconstitutions d’objets créés par les prisonniers et la liste des lieux dans lesquels a été pratiquée la torture. C’était il y moins de 40ans et ces lieux existent encore aujourd’hui, c’est pourquoi il est important de ne pas oublier, parce que partout au Chili nous marchons là ou cela c’est passé.
- Le dernier étage est lui dédié aux 5 dernières années de lutte qui ont débouché sur le référendum de 1988 par lequel les chiliens ont étaient amenés à voter pour le poursuite ou non du régime militaire. C’est le NO! qui l’a emporté, non sans de nouveaux dégâts. C’est ainsi que, le 11 mars 1990, le chilien redevient un pays libre et démocratique, remplie de plaies mais aussi et surtout d’espoir.
Le plus chamboulant dans cette visite reste le nombre extraordinaire d’archives et de témoignages preuves glaciales de l’horreur vécut. De plus, cette histoire étant très récente, les avancés technologiques existaient déjà (enregistreurs audios, caméras, appareil photo..) ce qui donne à cette histoire des visage, des voix, des corps qu’il nous est impossible d’oublier.
Pour le côté pratique, le musée est gratuit et ouvert à tous, même si certaines salles sont déconseillées aux enfants de moins de 12 ans (certaines images risque d’heurter leur sensibilité).
Nous arrivons à la fin de ce nouvel article, il est temps pour moi de vous dire à la semaine prochaine. Je vous reviens avec une nouvelle série d’articles extraordinaires, et pour cause, demain je m’envole pour réaliser un rêve, partir à la découverte de l’île de pâques !
Ella